La commission de discipline du Groupement National de Football a infligé de lourdes sanctions aux personnes coupables d'actes de violences avérés, à l'issue du match comptant pour la 23e journée du championnat du GNFE I et ayant opposé le Mouloudia d'Oujda (MCO) à l'Olympic Club de Safi (OCS). La rencontre s'est déroulée samedi dernier au stade d'Honneur d'Oujda et s'est achevée sur une victoire du Mouloudia local (2-1).
Les chaînes nationales ont diffusé les images de l'après-match, transformé en Gala de boxe et où on a vu des images indignes du football et qui seront certainement largement diffusées à l'échelon mondial.
Suite à ces évènements hyper-médiatisés, la Commission de discipline s'est réunie en urgence et a pris des décisions sévères et qui serviront d'exemple à tous ceux qui oublient le fair-play, surtout de la part des entraîneurs, des dirigeants et des encadreurs, qui doivent donner l'exemple.
Ainsi, la Commission de discipline du GNF a décidé de radier à vie le joueur Imad El Amri (OCS) et le commissaire du match Aissa Touati, «pour avoir failli à sa mission en étant incapable de gérer les événements de manière adéquate», souligne un communiqué du GNF.
La commission a de même suspendu pour deux ans Khalid Zouine, joueur de l'OCS et Noureddine Laknizi, entraîneur-adjoint du club de Safi.
La même sanction de deux ans est infligée à Youssef Dalal et Abdelhaq Mazini, joueurs du MCO ainsi qu'à l'entraîneur du club de l'Oriental, M.Abdelaziz Karkach.
Mehdi Nemli, joueur de l'OCS écope d'un match de suspension au moment où le club de Safi a été condamné à la réparation de tous les dégâts d'ordre financier et infrastructurel causés suite à ces incidents et particulièrement dans les dépendances et les vestiaires du stade d'Honneur d'Oujda.
Ces sanctions, annonce le GNF, entrent en application et prennent effet à partir du lundi 9 avril 2007.
Le GNF et sa Commission ad hoc a donc frappé fort, pour donner l'exemple, à un moment où la violence n'est pas que dans les tribunes ou les artères et avenues de certaines villes, mais s'est déplacée dans l'aire du jeu.
Avec les progrès réussis par la SNRT, qui est partout présente, on n'a plus besoin de témoin pour déposer et on se suffira de l'image comme preuve incontestable !
On a fait état de flagrant délit et on a sanctionné, sévèrement, quelques acteurs des débordements, qualifiés de « matches de boxe » par quelques confrères.
Bien sûr, les joueurs et encadreurs concernés peuvent faire appel de la décision auprès de la FRMF, qui ne va pas faire montre d'indulgence et on peut même s'attendre à ce que certaines peines légères, soient aggravées.
Mais on retiendra que le commissaire du match a été définitivement suspendu et n'aura droit à aucun recours, ce qui servira d'exemple aux autres commissaires et particulièrement ceux qui sont désignés sur des bases paternalistes et clientélistes.
Beaucoup de commissaires sont donc retenus sur des bases complaisantes et intéressées et il y en a dans cette gente qui sont analphabètes et ne savent ni lire ni écrire.
Bien sûr, on va rétorquer que dans la presse sportive de caniveau, il existe ce genre d'énergumènes, oui, des directeurs de journaux SVP, qui sont illettrés et qui signent des éditoriaux, des papiers de fond et qui interviennent en faveur d'amis commissaires de matches !
Cela a lieu au moment où d'anciens internationaux, joueurs ou arbitres, ne sont pas admis, à cause de leur compétence et de leur intégrité avérée.
L'affaire du commissaire d'Oujda devrait servir d'exemple et mettre un terme aux pratiques commerciales et intéressées, qui motivent le choix des commissaires, qui ont un grand pouvoir et qui peuvent, s'ils sont compétents, éviter que n'aient lieu des évènements aussi scandaleux que ceux qui ont eu lieu à Oujda, après MCO-OCS.
Pour la campagne du GNF, contre la violence dans les stades et les nombreuses conférences tenues par nos amis Mohamede El Guertili et Mohamed Naciri, on doit reconnaître qu'elles n'ont pas servi à grand-chose et qu'il faudrait, peut-être, rechercher les causes de l'échec du GNF et, aussi, les causes profondes du mal.
Mais il s'agit là d'une autre histoire, qu'on ne peut régler qu'en recourant au travail de terrain, avec des chercheurs en sciences humaines, et particulièrement en sociologie du sport.
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