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le Maroc en route vers le professionnalisme


Quinze après l'Afrique du Sud, , le Maroc pourrait disposer d'un championnat professionnel en septembre prochain. Les autres pays tardent à mettre en place un modèle économique structuré.



MarocPas de professionnalisation du football sans infrastructures modernes ou d'écoles de formation de qualité. Alors que ce projet n'en est à qu'à ses balbutiements dans les pays africains moins développés, le Maroc veut montrer la voie. Le pays espère transformer ces clubs en sociétés anonymes dès septembre prochain et rejoindre ainsi l'Afrique du Sud, la Tunisie, le Sénégal ou encore l'Algérie au rang des pays africains disposant d'un championnat professionnel.



A l'occasion de la semaine internationale du sport organisée pour la première fois à Marrakech, le ministre de la Jeunesse et des Sports du Maroc, Moncef Belkhayat et le président de la Fédération royale marocaine de football Fassi Fihri ont insisté sur l'importance du football en particulier comme "enjeu national et moteur de développement économique". "Mais pour jouer pleinement son rôle social et économique, c'est d'un football structuré que l'Afrique a besoin", déclare Vincent Chaudel, directeur communication Europe, Afrique et Moyen-Orient chez Kurt Salmon, cabinet de conseil.



Dans ce domaine, l'Afrique a encore du travail pour le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, bien qu'il se soit réjoui des progrès du Maroc, qu'il n'hésite pas à qualifier "d'exemple pour le football africain". "Vouloir professionnaliser le football c'est bien, mais pour cela il faut une organisation rigoureuse, affirme-t-il. Les calendriers doivent ainsi être respectés pour optimiser les conditions de travail des médias et attirer des partenaires économiques".



"Sans nos Etats, il n'y aurait plus de football africain"



Car pour l'heure le noyau d'investisseurs privés reste faible en Afrique. " Au Maroc, aucune banque et aucun assureur n'investissent dans le football, déclare Jalal Hajjou, directeur général d'Optimum. Car ils n'ont aucune visibilité sur le retour sur investissement. Le nouveau projet du ministère de la Jeunesse et des Sports devrait faire évoluer la situation. Mais les principaux acteurs doivent se réunir autour d'une table dès maintenant, pas à six mois de la Coupe d'Afrique des Nations en 2015 (organisée par le Maroc, NDLR)".



Du coup, les clubs de football restent très dépendants des subventions publiques. "Sans nos Etats, il n'y aurait plus de football africain, assure Issa Hayatou. S'ils veulent devenir professionnels, les clubs doivent se prendre en main et les subventions publiques diminuer". L'exemple des infrastructures est significatif. "La plupart des clubs ne sont pas propriétaires de leur stade, nous explique un expert. Ils dépendent donc des pouvoirs publics pour les utiliser". Des stades qui peuvent accueillir jusqu'à 50.000 stades et qui ne correspondent pas au profil d'enceintes susceptibles de recevoir des rencontres de championnat. "L'Afrique dispose de peu d'enceintes aux dimensions plus raisonnables, c'est-à-dire entre 10.000 et 20.000 places notamment dans les pays moins développés", poursuit cet expert.



"Le football en Afrique est plus un sujet politique qu'économique"



La faiblesse des affluences couplée à l'absence d'une organisation rigoureuse dissuade également les diffuseurs qui déplorent un manque de moyens techniques, limitant la diffusion des matchs en quantité et en qualité. "Tant que le football ne sera pas professionnel en Afrique, les diffuseurs seront plus des mécènes que des partenaires économiques", affirme Njike Jackson, directeur général de Canal+ Cameroun. Et de regretter : "Aujourd'hui, le football est davantage un sujet politique qu'économique ou social".



Conséquence : des écarts significatifs se sont creusés en matière de droits TV en Afrique. Quand ils s'élèvent à 30 millions d'euros en Afrique du Sud où le championnat de football est professionnel, ils sont proches du néant en Côte d'Ivoire, au Mali ou au Sénégal. "Le poids total de l'économie du football sur le continent africain oscille entre 1 et 1,5 milliard de dollars, soit l'équivalent de l'économie du football en France", souligne Christophe Bouchet, ancien président de l'Olympique de Marseille. Pour l'ex-directeur général de Sportfive, société spécialisée en sponsoring sportif, "la réussite du football africain passe par la mobilisation de l'ensemble des acteurs (institutions sportives, Etat, partenaires, médias), mais le rôle central doit être tenu par les clubs".



Après avoir installé la Coupe d'Afrique des Nations comme le troisième grand événement footballistique mondial (après la Coupe du monde et l'Euro), l'Afrique a montré qu'il pouvait organiser une Coupe du monde. "Il reste désormais à la gagner" rêve le président Issa Hayatou.


source: Le Figaro

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