Une première manche de la finale arabe pas trop réjouissante pour les Rouges qui ont subi la loi des Algériens de Sétif à Casa.
Ils voulaient absolument gagner. Ils y croyaient dur : ils savaient que toute une saison en dépendait. Sauf qu’ils en ont été incapables. Ils étaient tantôt trop pressés et souvent trop peu inspirés. En face, un adversaire, qui plus est, ne facilitait pas la tâche.
Dans une ambiance surchauffée et devant des gradins archi-combles, pris d’assaut de longues heures avant le match, les joueurs de ce Wydad qui ne sait guère gagner, ont cherché d’entrée à mettre la pression sur la défense de l’Entente de Sétif qui, très vaillamment, a accepté de faire le jeu, sans trop se laisser impressionner ni encore moins s’affoler.
Même quand il arrivait à leur excellent gardien de but de se faire surprendre, et même quand il lui arrivait par de rares moments d’être battu, il y avait toujours un pied ou une tête, souvent ceux d’un taureau nommé Maïza, qui était là pour faire durer encore plus le suspense, pour retarder la sentence, voire pour la renvoyer sine die, pour ce qui est de cette finale «aller » du moins.
Ce n’est pas faute d’avoir essayé pourtant. Mais ces « rushes » se faisaient plutôt de manière assez stéréotypée. Toujours ce bon pied gauche du latéral Sekkat qui distillait des centres vicieux qui sollicitaient la tête de l’omniprésent Bidodane. Quand cela changeait, c’est pour voir Rafik Abdessamad, titulaire à l’occasion, tenter à lui seul quelques pénétrations ou des tirs. Mais l’unique fois où il a été vraiment dangereux, c’était de la tête et sur centre du même Sekkat. Le gardien était battu mais pas Adil Maïzo. A part les deux, trois joueurs précités, les autres étaient trop discrets. Au moment où l’Entente cherchait à geler le jeu, à laisser passer l’orage, le milieu de terrain casablancais devait peser beaucoup plus sur le jeu, donner main forte aux deux attaquants de service et tenter de porter le danger dans le camp de Sétif. Il n’en a rien été. Les quelques actions trop individuelles illustrées par des tirs dans le décor ne pouvaient rien apporter, surtout que les Algériens s’étaient mis à y croire, plus encore, en faisant de leur mieux pour imposer leur style et imprégner à la rencontre le rythme qui leur convenait. Ce régulateur, ce stratège du nom de Hadj Aïssa, qui n’avait pas de pareil dans le camp d’en face, pesait de plus en plus, de toute sa classe sur le déroulement des évènements. Cela se verra encore plus en seconde période, connue pour être celle des entraîneurs. Et à ce niveau, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait pas photo.
Cette ESS, aura tout loisir de démontrer qu’elle n’avait pas usurpé ce titre de champion arabe qu’elle détient depuis l’année dernière.
Les quelques escarmouches tentées par les Rouges s’avèreront trop vite un feu de paille, face à un adversaire qui commençait à voire plus en ses chances. C’est quand il a vu que son équipe avait pris de l’ascendant que l’entraîneur de Sétif a dû se dire que c’était jouable et qu’il pouvait parfaitement aspirer à mieux qu’un nul. Le buteur-maison, Farid Taouil fait alors son entrée. On cafouillait de l’autre côté face aux buts de Sétif. Le ballon est perdu. Il échoit au redoutable Hadj Aissa qui traverse du champ, calmement, admirablement, balle au pied.
Il décale sur la droite, le défenseur latéral Ourahou qui était passé à l’attaque sur cette action. Le centre atterrit sur la tête de Farid Touil qui prouve toute sa classe de buteur, en prenant tout le monde de court, plaçant le ballon au deuxième poteau hors de portée de Karim Fegrouch.
Les 10 minutes restantes ne feront que confirmer ce résultat. Le retour à Blida le 28 mai prochain, ce ne sera pas du gâteau.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci d'ajouter votre commentaire ici