Les scientifiques disent que lorsque l’homme disparaitra, il ne restera aucune trace de notre existence. A l’heure du tout numérisable il y a peu de chances que l’on retrouve les films de Capra, les chansons d’Otis Redding d’ici 1000 ans car les égyptiens l’ont bien compris il n’y a que les constructions qui sont (presque) éternelles. Il y en un dans la planète foot qui n’a pas attendu la fin des footballeurs pour être oublier: Larbi ben Barek
Ben Barek signifie en marocain fils des bidonvilles. Larbi a grandi dans la ville où on vit pour la première fois des bidonvilles: Casablanca en 1917. Quoi? Normal pour un footballeur? c’est vrai qu’aujourd’hui tout les plus grands viennent des bidonvilles sud américains ou leur triste équivalent européens les cités . Pelé, Maradonna, Ronaldo, Zidane.... ont eux aussi des origines modestes. A force de jouer dans les ruelles Larbi apprend a effacer ses adversaires avec une rapidité d’exécution étonnante. Il est repéré est engagé par l US marocaine et fait ses débuts dans la sélection marocaine.
En 1937 sa carrière décolle il est repéré par l’olympique de Marseille qui l’engage l’année suivante. Mais voila en 1939 la France est en guerre et il ne fait pas bon pour un noir de trainer dans la France de Vichy. Il retourne au Maroc où il met sa carrière en sourdine.
1945 Paris est libéré, les artistes peuvent y revenir. Ben Barek pose ses valise au Racing, 3 années plus tard c’est à Madrid qu’il s’illustre. Pas au grand Real, le club de Franco, non l’autre l’ Atletico le club des jeunes étudiants qui habitent les banlieues. Jeune il ne l’est plus vraiment Larbi à 31 ans sa nouvelle carrière débute, celle d’icône. Car si il y a un joueur qui a révolutionné le football c’est bien lui, avec son physique et sa technique. Il avait une technique hors norme, une vision de jeu parfaite , un bon jeu de tête , des dribbles derouttants et un sens du but développé. Toute les qualités que doit avoir un joueur aujourd’hui, c’est dans ce sens que Larbi a revolutionné le foot a une epoque ou le physique comptait plus que la technique. Ce n’est pas une coïncidence si après, en 1953, le Real fait signer Di Stefano pour contrecarrer les plans de Larbi. IL continua a jouer jusqu’a 40 ans.
Il vécut ensuite au Maroc où il sombra petit a petit dans l’oubli malgré quelques publicités pour vivre. Lors d’un voyage au Maroc, la première chose que dit Pelé au Roi Hassan II fut "où est Ben Barek?". Il était dans sa petite maison casablancaise, il finit sa vie dans la misère et dans l’indifférence. Dans tous les joueurs de foot il y a un peu de Ben Barek,son seul malheur fut d’être le meilleur joueur de la planète foot à une époque où la médiatisation était quasi nulle. Un proverbe arabe dit "Si tu veux que quelqu’un n’existe plus, cesse de le regarder".Larbi existeras toujours tant qu’il y aura des gens dans des stades pour regarder des footballeurs.
source : SportVox
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