Le coach algérien a-t-il bluffé en déclarant qu'il ne pouvait nourrir des prétentions pour ce match vu l'absence de plusieurs titulaires ? Nous espérons que non car si c'est vrai, on imagine mal comment les militaires pourront-ils conserver leur acquis au match retour si les absents seraient là.
Tous ceux qui ont suivi ce match ont été surpris par la petite forme des coéquipiers d'Ouchla. Ils jouèrent sur les pointes des pieds, développant un football qui n'est pas le leur. Il est déjà bien loin le temps où nos valeureux militaires jouaient avec un coeur gros comme ça.
D'aucuns argueront l'absence d'éléments clés : Fadli et El Kaddioui. Tous les deux sont suspendus pour des raisons diverses. La suspension d'El Kaddioui serait liée à des raisons matérielles, comme cela a été rapporté par certains journaux. Fadli, lui, a préféré changer d'air.
Le club des FAR, champion sortant de la Coupe de la CAF, est l'équipe à battre. Et c'est tout naturellement que ses adversaires soient très motivés comme ce fut le cas des joueurs de Nasr Hussein Dey. En foulant le gazon du Complexe Prince Moulay Abdallah, les Algériens savaient que la mission ne sera pas de tout repos et qu'il faudrait s'armer de calme tout en demeurant combatif.
Ils savaient également qu'il faudrait éviter les contacts sévères au risque d'écoper de cartons sachant qu'en Afrique, l'équipe qui reçoit bénéficie presque toujours de l'indulgence des arbitres.
Heureusement pour eux, le referee tunisien a été correct. Heureusement pour eux également que les militaires soient moins tranchants et moins laborieux que de coutume. En effet, les Marocains se perdirent dans un jeu stérile qui finit par ragaillardir les Algériens. Ces derniers avaient opté d'emblée pour une défense à outrance. Devant la fébrilité des nôtres, ils commencèrent à se hasarder en attaque et à porter le danger dans les parages de Askri.
Pourquoi pas surtout qu'ils n'avaient rien à perdre de toute façon. Le petit jeu de la ligne médiane marocaine, les errements de la ligne d'attaque où on nota la présence d'un véritable goulot appelé Allaoui, ont fait que l'équipe des FAR ne pouvait pas menacer la cage algérienne.
Ils deviennent sporadiquement méconnaissables alors qu'ils ont pourtant bien préparé cette rencontre. Le match finit par devenir équilibré sous le regard triste du public de la Magana (tableau électronique).
Il a fallu attendre la 27e min avant d'assister à la première opportunité de but. Un ballon shooté traversa la défense sans trouver dans sa trajectoire quelqu'un pour le loger dans les filets. Le match sombrait toujours dans la monotonie, sous les yeux de l'entraîneur Stambouli impuissant. Et dire qu'il escomptait monter un broyeur lors de la prochaine saison.
Une seconde occasion s'offrit à Ouaddouch à la 33e min. L'arbitre n'a pas sanctionné Chihab pour une intervention musclée (35e). Trop de fautes, trop de maladresses, trop d'imprécisions et trop d'arrêts et de simulation de blessures de la part des visiteurs. Bref, un match insipide. Mais la chance a failli sourire aux militaires, le poteau dévia le heading d'Ouchla (45e).
L'équipe des FAR aborda le second half avec la nette intention de forcer le score. C'est en tout cas ce qu'on pouvait déduire de leur forcing. Finie la plaisanterie, les militaires retroussent les manches. Le gardien algérien est sollicité. Il sauva un tir puissant (47e). L'offensive des Marocains demeurait toutefois insuffisante pour faire sauter le verrou. Stambouli lance Maârif à la place de Allaoui. Sans résultat palpable car les deux joueurs se valent.
D'ailleurs, la physionomie du match ne changera pas. Pire encore, Adil Lotif, le moteur de la ligne d'attaque, écopa d'un carton jaune qui le mit en danger en cas de récidive. La partie de cache-cache va s'éterniser jusqu'à arracher la grogne des gradins.
L'adversaire est indomptable. Personne ne pouvait soupçonner que le match pouvait basculer à la suite d'une sortie de corner anodine. Ouchla reprit de la tête et Ali Jaâfar achève l'action en déviant dans la cage de l'infortuné Ousrir, l'homme du match. Il sauvera un autre ballon de but tout fait botté par Ouaddouch. Ce n'était que partie remise car ce dernier aura gain de cause au terme d'une échappée conclue par une petite pichenette de toute beauté (75e). Echec et mat.
Difficile désormais aux Algériens d'espérer scorer vu le repli stratégique des militaires, toujours frais physiquement. Le débrayage des Marocains témoignerait de leur satisfaction du résultat. Vraiment suffisant ?
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