Source :
· Coût: 21 milliards de DH maximum
· Bénéfices: 40 milliards de DH, minimum
· Et surtout… un calendrier pour redresser la gestion publique!
Si l'on consulte le Forum de L'Economiste ouvert, il y a quelques semaines sur le projet Maroc 2010, les avis sont très orientés vers le rejet pur et simple de l'opération. Le plus souvent ces avis se basent sur des arguments à caractère économique.
Pas étonnant donc que l'Association Maroc 2010, aujourd'hui dirigée par l'homme d'affaires Saad Kettani, ait fait faire des investigations sur les aspects économiques du projet. Ce rapport est encore confidentiel. Il a été, semble-t-il, réalisé par des experts marocains et étrangers, dont au moins une banque d'affaires.
Le résultat de ces travaux est sans appel: que le Maroc décroche ou pas l'organisation, c'est tout bénéfice. La conclusion vaut, quel que soit l'angle par lequel le problème est approché, que ce soit le rapport coût/bénéfices, les précédents dans le monde ou encore l'analyse stratégique.
· Un rapport confidentiel
L'Economiste a pu se procurer les documents résumant ces travaux. Le contenu est en totale opposition à l'idée commune selon laquelle le projet est soit hors de portée du Maroc, soit contradictoire avec les besoins économiques et sociaux.
En fait, c'est le contraire qui est vrai, d'après ce rapport de Maroc 2010.
«L'organisation d'un tel événement, écrit ce rapport, nécessite l'engagement d'un niveau considérable de ressources chez le pays hôte». Ces ressources sont de trois ordres: les investissements d'infrastructures, le budget du comité organisateur et «les services opérationnels».
· A la taille financière du Maroc
Par exemple, du côté coût/bénéfices, l'investissement total serait au maximum de 2,150 milliards d'euros (soit 21 milliards de DH) tandis que les recettes directes (sans compter les emplois créés) seraient au minimum de 4,05 milliards d'euros, soit, 40 milliards de DH. Ces montants sont importants, mais ils ne sont pas hors de portée des finances marocaines. Globalement, les dépenses liées à la Coupe et à faire d'ici 2010, représentent un peu moins d'une année de budget d'investissement de l'Etat central pour l'exercice 2003, en dehors des investissements des entreprises publiques et des collectivités locales. Le montant global n'est donc pas hors de portée des finances du Royaume.
Autre réalité de bon sens que fait apparaître ce rapport confidentiel: les deux tiers des investissements pour la Coupe sont de toutes façons déjà programmés, il suffira de les accélérer, au lieu de toujours reporter, selon les bonnes vieilles habitudes… De l'existence d'un calendrier contraignant dont la tenue engage l'honneur national, nul ne se plaindra. A défaut de gouvernance efficace, la Coupe du monde en 2010 serait certainement la meilleure aventure qu'il puisse arriver aux finances publiques. Dans le Forum ouvert par L'Economiste à ses lecteurs, seulement deux internautes, sur plus de cent contributions, ont pensé à cet aspect de mise à niveau de la gestion des affaires publiques. Le rapport pour Maroc 2010 n'en parle pas non plus, pourtant…
Source : L'Economiste
· Coût: 21 milliards de DH maximum
· Bénéfices: 40 milliards de DH, minimum
· Et surtout… un calendrier pour redresser la gestion publique!
Si l'on consulte le Forum de L'Economiste ouvert, il y a quelques semaines sur le projet Maroc 2010, les avis sont très orientés vers le rejet pur et simple de l'opération. Le plus souvent ces avis se basent sur des arguments à caractère économique.
Pas étonnant donc que l'Association Maroc 2010, aujourd'hui dirigée par l'homme d'affaires Saad Kettani, ait fait faire des investigations sur les aspects économiques du projet. Ce rapport est encore confidentiel. Il a été, semble-t-il, réalisé par des experts marocains et étrangers, dont au moins une banque d'affaires.
Le résultat de ces travaux est sans appel: que le Maroc décroche ou pas l'organisation, c'est tout bénéfice. La conclusion vaut, quel que soit l'angle par lequel le problème est approché, que ce soit le rapport coût/bénéfices, les précédents dans le monde ou encore l'analyse stratégique.
· Un rapport confidentiel
L'Economiste a pu se procurer les documents résumant ces travaux. Le contenu est en totale opposition à l'idée commune selon laquelle le projet est soit hors de portée du Maroc, soit contradictoire avec les besoins économiques et sociaux.
En fait, c'est le contraire qui est vrai, d'après ce rapport de Maroc 2010.
«L'organisation d'un tel événement, écrit ce rapport, nécessite l'engagement d'un niveau considérable de ressources chez le pays hôte». Ces ressources sont de trois ordres: les investissements d'infrastructures, le budget du comité organisateur et «les services opérationnels».
· A la taille financière du Maroc
Par exemple, du côté coût/bénéfices, l'investissement total serait au maximum de 2,150 milliards d'euros (soit 21 milliards de DH) tandis que les recettes directes (sans compter les emplois créés) seraient au minimum de 4,05 milliards d'euros, soit, 40 milliards de DH. Ces montants sont importants, mais ils ne sont pas hors de portée des finances marocaines. Globalement, les dépenses liées à la Coupe et à faire d'ici 2010, représentent un peu moins d'une année de budget d'investissement de l'Etat central pour l'exercice 2003, en dehors des investissements des entreprises publiques et des collectivités locales. Le montant global n'est donc pas hors de portée des finances du Royaume.
Autre réalité de bon sens que fait apparaître ce rapport confidentiel: les deux tiers des investissements pour la Coupe sont de toutes façons déjà programmés, il suffira de les accélérer, au lieu de toujours reporter, selon les bonnes vieilles habitudes… De l'existence d'un calendrier contraignant dont la tenue engage l'honneur national, nul ne se plaindra. A défaut de gouvernance efficace, la Coupe du monde en 2010 serait certainement la meilleure aventure qu'il puisse arriver aux finances publiques. Dans le Forum ouvert par L'Economiste à ses lecteurs, seulement deux internautes, sur plus de cent contributions, ont pensé à cet aspect de mise à niveau de la gestion des affaires publiques. Le rapport pour Maroc 2010 n'en parle pas non plus, pourtant…
Source : L'Economiste
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