Le Français Henri Stamboli, entraîneur de l'ASFAR vient de se séparer du club militaire, à l'amiable. Une réception a été organisée en son honneur, vendredi dans la matinée où Jawad Milani devait être présenté aux joueurs et au staff technique en tant que nouvel entraîneur de l'équipe militaire.
Il est rare que l'équipe de l'ASFAR ait opté, tout au long de sa longue histoire, pour un cadre marocain, à quelques exceptions, celle de Larbi Benbarek, la Perle Noire, feu Mohamed Lamari, M'Hamed Fakhir, passé en équipe du Maroc après un titre et un sacre en Coupe de la CAF et d'anciens joueurs qui ont assuré l'intérim, à l'image du capitaine Hamdi, Dahane, Hcina, Laâziz
Pour Larbi Benbarek, appelé à l'indépendance, au moment de la création de l'ASFAR, on en a gardé le souvenir de l'artiste qui croyait pouvoir former des joueurs à son image et n'admettait pas qu'on y fasse défaut, comme si une star de son rang se fabriquait à la pelle.
La Perle Noire manquait, à ce propos, de pédagogie ! Et puis il y a eu la grande époque de Guy Cluseau, homme autoritaire, entré dans l'histoire du football national, avec un maximum d'exploits et une équipe militaire qui constituait l'ossature du football d'élite, selon le v¦u de son fondateur feu SM Hassan II.
Iy y a eu Barinaga, Faria, Despireux le belge, Alain Giresse et c'est surtout Mehadi Faria qui a réussi le sacre, historique, comme l'aime à le répéter le général Kanabi, le meilleur exploit de tous les temps, en donnant au Maroc son premier titre continental en Coupe d'Afrique des Clubs Champions, en 1985.
La suite, on la connaît, aussi, avec la Coupe du Monde 86, où le Maroc est passé au deuxième tour, en tête de Groupe SVP, pour décomplexer l'Afrique et créer une première, toujours avec « Mehdi Faria et Oulidatou Ta Farka Ma Ghalbatou » comme disait le slogan devenu populaire, dans les stades !
Cet exploit a été réussi par une ossature militaire, dans une équipe nationale entraînée par le coach militaire. La formule a d'ailleurs été longtemps retenue, avec le même entraîneur à la tête de l'ASFAR et de l'équipe du Maroc, en vue d'assurer une véritable continuité et d'asseoir la bonne image d'un club-vitrine à l'échelon mondial, pour le championnat militaire et africain pour la CAN, les coupes continentales et la Coupe Mohammed V.
D'ailleurs ce sont les militaires, autour du capitaine vedette Driss Bamous, qui ont mené le Maroc en Coupe du Monde en 1970.
Voilà pour l'histoire du club le plus titré en Coupes du Trône et en titres et qui reste un concurrent sérieux en coupes africaines, avec un titre continental des clubs champions, un titre en Coupe de la CAF et deux fois finalistes.
C'est d'ailleurs la défaite en finale de la Coupe de la CAF qui a perdu Henri Stamboli, ancien entraîneur du Raja, parti aux pays du Golfe, sans avoir honoré son contrat moral à l'égard des Diables Verts.
A l'ASFAR, Stamboli a été très critiqué et il n'a pas hésité, d'où son erreur stratégique à polémiquer ouvertement dans la presse, pour s'en prendre ouvertement à Larbi Gourra, conseiller au club militaire et l'accuser de tous les maux dont souffre le club de Rabat.
Et c'était là sa grande erreur, car on n'ébruite pas les problèmes, fussent-ils vrais, au sein de la « grande muette » !
Aujourd'hui, Jawad Milani prend la succession du cadre français, après plusieurs expériences, dont la plus réussie a eu lieu à la tête de l'OCK, le club des Phosphatiers où il a préparé une grande partie de la relève titularisée par Mustapha Madih et qui en a tiré le maximum de profit.
Jawad Milani, qui a été recruté par le MAS qu'il a quitté pour l'équipe nationale et un passage éphémère sur le banc de l'assistanat aux côtés de M'Hamed Fakhir, à l'occasion de la dernière CAN où le Maroc a été sorti sans honneur et sans gloire, a été marginalisé et privé d'équipe nationale.
Aujourd'hui, l'ASFAR recourt à ses services, pour un choix judicieux, avec un cadre rodé aux affaires du football d'élite et à qui on ne la fait pas, que ce soit pour le côté tactico-technique, la motivation psychologique et la maîtrise du réel footballistique national où Larbi Gourra sera d'un grand apport.
Larbi Gourra devient l'homme indéboulonnable et M.Henri Stamboli l'aura appris à son détriment, en s'en prenant au «Jinn» (le diable) du football national.
On dit, à son actif, qu'il est capable de détecter sur une carte et suite à un jet d'épingle, s'il y a ou non un joueur dans le bled ou le terroir atteint au hasard par l'épingle.
L'ASFAR a marocanisé la totalité de son staff, ce qui est tout à l'honneur du Général Kanabi, du colonel Belhaj et autres Laâzizi !
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