Les amateurs de foot marocains sont-ils naïfs et prêts à croire tout ce que l'on raconte comme bobards dans des tas d'organes de presse ?
Ainsi, jusqu'à hier matin, nombreux étaient ceux qui pensaient que " Les Lions de l'Atlas " seraient appelés à remplacer le Togo à la CAN 2010.
Les tirs de mitraillettes des rebelles du Cabinda, province pétrolifère d'Angola et que beaucoup d'intérêts convoitent, auront donc fait du dégât jusque dans nos murs.
D'abord les instances internationales sportives font toujours tout pour que les événements aient lieu, afin de ne pas donner l'impression de céder au chantage et aux menaces.
C'est d'ailleurs pourquoi, jusqu'à hier midi, la confusion régnait sur la participation des Togolais à la C.A.N. SI les coéquipiers d'Adebayor ont déclaré qu'ils préféraient jouer plutôt que de repartir, ignorant les ordres de leur gouvernement qui, de Lomé, leur demandait de rentrer au pays, c'est parce qu'à Luanda, les responsables de la CAF les pressent de rester en compétition.
Le président de la FIFA, lui même, tout en se déclarant solidaire des victimes et affligé par le drame du bus mitraillé, à vivement souhaité que la CAN se joue avec tous ses qualifiés. " Le football doit montrer qu'il est le plus fort " a répété Sepp Blatter. Et il en sera ainsi parce que les " tireurs " du Cabinda ont sûrement fait leur baroud d'honneur.
Désormais, la CAF et le gouvernement angolais qui maintient les matches prévus dans la région, vont se donner les moyens de faire place nette.
Si l'attaque du car des Togolais, bien imprudemment engagés sur les routes, alors que tout le monde les attendait à l'aéroport, est choquante et dramatique, elle aurait pu l'être plus encore si les assaillants étaient vraiment armés ; il y aurait eu plus de victimes et ils auraient même pu prendre les Togolais en otages.
Là, ils ont été repoussés par la simple escorte de la délégation togolaise, et donc on peut en conclure qu'ils n'avaient pas les moyens de faire plus.
Et c'est bien sûr tant mieux même si on peut regretter la cacophonie dans les informations où l'une contredit l'autre.
Mais enfin, le principal pour tout le monde, c'est que la CAN va avoir lieu comme prévu, et si les joueurs togolais peuvent surpasser leur traumatisme, personne ne pourra les empêcher de jouer.
Même pas les ordres de leur premier ministre.
Sinon, ce serait à douter de la puissance du football qui charrie avec son spectacle toutes les passions et tous les intérêts bien compris de ceux qui tiennent les rênes du vrai pouvoir.
Source : L'opinion
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