Le nouveau ministre marocain de la Jeunesse et des Sports s'est entouré d'anciens champions. Avec un budget qui devrait exploser dans les années à venir, il espère relancer le sport dans le royaume.
Moncef Belkhayat sera-t-il l'homme providentiel? Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports semble en tout cas déterminé à remplir la mission que lui a confiée Mohammed VI en décembre dernier: sortir le sport marocain du marasme.
Pour commencer, il a formé, à la mi-janvier, une équipe de " conseillers champions ". Parmi eux, Younes el-Aynaoui, ancien numéro un du tennis marocain et quatorzième joueur mondial, Nezha Bidouane, double championne du monde du 400 mètres haies, et Adil Belgaïd, ex-star du judo.
Faut-il y voir une simple opération de communication? " On a trop tendance à soupçonner Belkhayat de faire du marketing parce qu'il vient du monde de l'entreprise. Ces nominations prouvent, au contraire, qu'il fait preuve de réalisme ", estime le journaliste sportif Najib Salmi. Outre les conseils de ses trois champions, le ministre bénéficie de ceux de Saïd Belkhayat, son oncle, ancien membre de la Confédération africaine de football (CAF). Le football, sport qui déchaîne le plus de passion dans le royaume, est aussi celui qui a le plus déçu, après l'échec aux qualifications de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations (CAN).
Soutenu par sa dream team, Moncef Belkhayat a mis en place un plan d'urgence de 400 millions d'euros sur quatre ans, et entend porter le budget de son ministère à 2 % de celui de l'État, contre 0,8 % aujourd'hui. Pour dynamiser ses projets et motiver les sportifs, il souhaite que le Maroc se porte candidat à la CAN 2016, et Rabat aux Jeux olympiques de 2020. " Préparer des dossiers de candidature, se pencher sur l'état des infrastructures et des fédérations permet de fixer un objectif aux jeunes sportifs et de décider des meilleurs investissements ", commente Salmi. Pour l'heure, le ministre a appelé chaque fédération à veiller aux règles de bonne gestion, à faire preuve de transparence et, fait inédit au Maroc, à se doter de chargés de communication afin de mieux informer le public.
source : Jeune Afrique
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