Avec une moyenne de 0,67 but par équipe en trois journées et demie (à mi-parcours de la quatrième journée) toutes tendances confondues, le célèbre refrain du mythique groupe des Beatles, "Dear prudence" s'adapte parfaitement à la situation de notre championnat d'Elite 1.
Se sont-ce les défenses qui prennent le pas sur les attaques ou les compartiments offensifs qui butent sur des barrières dressées par des stratégies trop frileuses dictées par des techniciens obnubilés et, à la recherche du résultat minimum? La question, qui ne date pas d'hier, est loin d'avoir trouvé réponse sur nos gazons mités ici-bled et ce n'est pas demain la veille et au vu de l'évolution de notre football qu'elle le risque. Toujours est-il qu'à une première lecture de ce petit bout d'entame de championnat en Elite 1, constat est fait que pratiquement et à une exception faite de la JSKT, toutes nos équipes se valent. Les résultats sont là, pour nous le démontrer d'une manière criarde. Inefficacité, inconsistance, stérilité et irrégularité sont les termes qui conviennent le mieux au jargon de nos crampons. Sinon comment concevoir que, le WAC, champion sortant (1re journée) aille gagner à Tétouan devant le MAT qui, depuis, s'est très bien repris et se fasse ensuite piéger par le KAC par deux fois, que ce même MAT après une défaite at-home, vienne accrocher, l'ASFAR à Rabat elle-même, victorieuse en déplacement une journée auparavant, que le MAS de Fès se permette la JSM à Laâyoune, alors qu'à la maison il est quelconque? On rappellera au passage que les protégés de "l'Oisillon" co-leaders avec une rencontre en moins avaient accroché à leur tableau de chasse le plus gros des favoris de ce championnat en première division, un certain RCA, qui n'a pas fait les choses à moitié cette saison, en recrutant tous azimuts de très belles individualités. La seule équipe qui se dégage vraiment de toute cette inconstance imposée par la force des choses est certainement le FUS de Rabat. L'équipe à l'image de son président, lui-même président absolu de toutes les instances footballistiques du pays, continue son bonhomme de chemin neutre et impopulaire, sans guère se soucier des on-dit. Dernière prouesse en date de cette équipe venue de nulle part il y a de cela deux saisons seulement, une leçon de courage et de solidarité à Casablanca face au Raja. Le score pour peu éloquent qu'il soit, aurait pu parfaitement tourner à la faveur du Fath que personne n'aurait trouvé à piper. Voilà, un club qui se joue de l'inconstance en misant tout sur le simple fait, d'être et d'assumer son sort. Dans cette revue de clubs on ne saurait parler de l'irrégularité sans mentionner au passage le DHJ. Les Doukkalis accrochés par deux fois à El Abdi et une fois au Harti n'ont toujours pas au bout de trois journées, trouvé, le chemin des filets. Non que cela prête à inquiétude, mais cela fait désordre pour une équipe qui ambitionne bien mieux que le point/match, un résultat qui leur avait coûté bien des lauriers la saison passée. Appelé à la rescousse pour pallier cette inefficacité, Fathi Jamal, homme ouvert et d'ouverture, qui pourtant privilégie le caractère offensif, n'a toujours pas trouvé la moindre solution à son dysfonctionnement offensif malgré l'effectif étoffé dont il dispose. L'OCK et le HUSA qui ont jusqu'à présent un parcours identique (deux nuls blancs dont un entre eux samedi, et une victoire et une défaite) sont deux clubs qui ont tout pour briller. Or, en fait de brio, il ne reflète qu'un éclat terne, voire déprimant quand il n'est pas tout simplement ennuyeux malgré une stabilité au niveau des dirigeants, des moyens certes modestes mais plus que corrects et des cadres nationaux dynamiques et entreprenants (Lemrini et Sellami) à disposition.
Non ce n'est pas le fait de s'être levé du mauvais pied qui, pousse à cette interprétation ténébreuse et qui a le vague à l'âme mais et, merci au passage, à "Derb Ghalef" et les "Al Jazeerat sportives", de nous avoir détournés de la tristounette Arryadia. Le fait de s'empiffrer de beau jeu à longueur de semaines, nous aura probablement amenés à faire la fine bouche à en vomir la SNRT dès lors qu'elle nous présente des images d'Askry en proie au désespoir, d'une bourde à valeur d'expulsion de Lembarky, d'une autre expulsion de Fakhredine ou de Fullone, de pénaltys lamentablement ratés, d'indiscipline, d'arbitres tergiversant, de dirigeants peu gestionnaires et on vous laisse le soin d'imaginer et de juger le reste de la liste. Le paradoxe dans cette histoire, c'est que le championnat d'Elite 2 bien que moins notoire, a une tenue de route bien meilleure que celle de son aîné. On marque plus et on semble mieux maîtriser la constance (même dans les mauvais résultats). D'ailleurs, les clubs de seconde division de par les résultats en coupe du Trône cette saison, ont démontré qu'ils n'avaient rien à envier à ceux de l'étage plus haut. Bien des éminences de ce niveau en savent quelque chose.
source : Le Soir Echos
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