Il ne serait pas superflu enfin de rappeler que le Wydad a récolté du grand Derby la modique somme de 150.000 dhs ! Pour quand, en fait le Derby retrouvera-il son Casa bien-aimé.
Le match au sommet, c’était ailleurs. L’actuel classement du Raja, notamment, aurait fait du Derby un match comme tous les autres, s’il n’y avait justement en jeu le nom de ce même Raja et celui, non moins imposant, du Wydad.
Le vrai sommet se déroulait plutôt du côté de Khouribga, puisqu’il opposait le leader à un sérieux outsider. Trouver l’OCK et le MAT dans une telle position, est la preuve même que ce championnat tant décrié serait en passe de changer de peau pour se donner plus de consistance et pour que soit mis fin à cette hégémonie, qui se voulait éternelle, de quelques équipes classées «grandes».
Ceux qui ont eu à suivre ce duel se sont sans doute laissés séduire par un football plaisant et attrayant où l’empreinte des deux entraîneurs était visible. Il n’y a pas de secret à cela, car au-delà du nom des deux entraîneurs respectifs qui forcent le respect, il y a surtout cette sérénité et cette continuité qui caractérisent la gestion des deux clubs.
Et si l’on doit mettre quelque bémol à cette admiration, il devrait concerner le comportement, en fin de match, de quelques joueurs tétouanais, mécontents d’un arbitrage qui n’aura pas réussi à faire l’unanimité, de même que celui du gardien de but khouribgui.
Et sur ce point, du moins, le Derby aura donné pleine satisfaction.
On ne pouvait pas, en effet, ne pas se réjouir de ce fair-play ayant caractérisé les débats, de ces accolades entre les joueurs des deux clans et de cet arbitrage qui s’est admirablement acquitté de sa mission. Et à ce niveau, Brahmi aura gagné de précieux points aux dépens de son collègue Alaoui.
Côté prestation, et bien qu’il y ait eu de fort belles choses, on ne pouvait aspirer à une aussi belle limpidité tactique, à l’image de celle servie à Khouribga, pour la simple raison que cette continuité, faisant la force des deux équipes en jeu, fait défaut aussi bien aux Verts qu’aux Rouges.
Et si le comportement des joueurs aura été exemplaire, il en va, en revanche, tout autrement pour d’autres parties.
On peut ne pas apprécier les changements effectués par l’entraîneur du Raja, mais ce n’est pas une raison pour perdre complètement la raison et s’en prendre à ce comité de sauvetage lui intimant, dans un langage ordurier, l’ordre de virer, illico presto «le coupable».
Parmi les points positifs du derby, il y aurait toutefois lieu de louer cet effort appréciable fourni par les forces de l’ordre et qui ont su, le plus souvent, faire preuve de vigilance sans tomber dans l’excès de zèle. Si les choses se sont globalement bien passées dans le stade, les bus des deux équipes n’ont cependant pas échappé à des jets de pierre à différents niveaux, sur le chemin du retour. Cela dépasse bien sûr la seule autorité de la police.
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