Aussi incroyable que vrai, le Stade de Fès est entré dans l’Histoire avant même d’avoir pu servir à quelque chose !
Ceux qui se sont abreuvés de mythologie gréco-romaine ne vous le feraient pas dire deux fois, car dorénavant on parlera du complexe du Stade de Fès, un peu comme si l’on se referait à celui d’Oedipe. Ou encore on citera le mythe de ce Stade comme celui de Sisyphe, par exemple. Et d’ailleurs cet exemple sied ici à plus d’un égard. Vous savez, ce demi-dieu grec condamné à rouler toute sa vie - pour l’éternité - un rocher sur le flanc d’une montagne, sans pour autant arriver à le placer au sommet, condition requise par les dieux de l’Olympe pour lui ouvrir une issue vers son Eden.
Remarquable coïncidence, puisque c’est justement à tout cela que ressemble comme deux gouttes d’eau notre complexe à nous autres, tous sens confondus. Et la comparaison n’est pas tout à fait de rigueur. Voici donc une bâtisse éternellement promise à l’ouverture un jour, mais qui subit toutes sortes d’épreuves avant de pouvoir prétendre à cela le moindre !
Et pour l’Histoire, serait-il délicat que de rappeler que cet édifice fit partie de notre orgueil national puisque patriotisme oblige, il fut présenté comme l’une des quelques rares pièces maîtresses ornant notre dossier impeccablement ficelé que nous présentâmes à Dame FIFA, il y a un petit temps de cela, en guise de challenge aux Africains du Sud, qui eurent finalement le dessus grâce aux magouilles courtoises de qui vous savez !
Puis ce fut la saison des moissons, et le gazon de notre complexe y passa à l’ébahissement de tout un chacun. Une première en son genre. Un green valant plusieurs millions trébuchants, ou alors c’est bien ce que certains prétendaient, et qui bronze du jour au lendemain comme si ce fut d’avoine qu’il s’agissait !
Revoici alors l’échéance renvoyée aux calendes grecques ! Logique non, car à ce jour, du soccer sur terre battue n’avait été agréé.
On repiqua alors cette herbe requise, et l’on servit un couffin de promesses, toutes aussi roses les unes que les autres, toutes anticipantes sur une ascension imminente du Moghreb de Fès, qui avait entre temps trouvé l’astuce et l’intelligence pour aller causer fleurette aux équipes d’en bas, histoire de justifier, si besoin était, qu’une ouverture du grand complexe - maintenant qu’il avait grandi avec cette équipe qui rapetisse - et donc une ouverture dans ces conditions ne saurait plaire, faute de prestataires de taille !
Seulement revoici les relégués d’hier qui retrouvent l’élite aujourd’hui, et du coup un beau prétexte qui s’écroule ! On se rappelle alors les promesses d’antan ! Surtout que là, il semblerait que l’aire du jeu ait recouvert son gazon verdoyant !
Qu’à cela ne tienne, on promit d’ébranler la lourde au tout début de cette nouvelle année qui s’annonçait ! Et pourquoi pas en février avec ce Maroc-Tunisie en amical qui venait à point ?!
Voici donc un menu on ne peut plus alléchant en guise d’entrée !
Puis l’on joua la Tunisie ! Ailleurs ! Et le Complexe de rester tel quel !
Maintenant, et rien qu’entre-nous, même si cette autre promesse, à l’instar de toutes les autres, devait ressembler aux autres d’avant, cela ne fait absolument rien, car entre temps, on ne pourrait omettre de dire que nous avons pris l’habitude ! Et même un peu goût à la chose, n’est-ce pas ? Celle de vivre avec ! Des promesses, et rien que cela ! Quelle merveille, n’est-ce pas ?
Ne dit-on pas d’ailleurs : Qui a attendu attendra !
Ou alors quelque chose du genre !
C’est à y perdre son latin, des fois !
“ Le Sage”
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