Source : Liberation Ma
“J-204”. Et pendant ce temps, les différentes campagnes battent le plein. Pas de la même manière, cependant. Certains ne semblent reculer devant rien, et au lieu de s’intéresser à leur propre dossier, ils cherchent déséspérement à se donner une certaine légitimité (loin d’être certaine) et à se doter d’une certaine consistance, en s’occupant plutôt du dossier de l’autre dans l’espoir d’y déceler quelques lacunes réelles ou supposées pour en faire une sorte de trophée guerre.
L’Afrique du Sud, pour ne citer que le seul vrai rival du Maroc dans cette course à l’organisation du Mondial, semble cette fois, plus dérangée que jamais par la candidature marocaine. Sa presse ne manque pas de le mentionner. Et c’est tout à son honneur”. Et là, la commission sud-africaine Mondial 2010 n’hésite pas à se servir de quelque carte politique. Il est ainsi demandé, et avec le plus d’insistance, au président Thabo Mbeke qui s’apprête à effectuer une visite officielle en France, de “demander des comptes” à son homologue français, tout en protestant énergiquement contre sa prise de position, claire, nette et sans équivoque pour la candidature marocaine, allant même jusqu’à parler de “dettes envers le Maroc”, qui s’était vu ravir l’organisation du Mondial 98 par la France. Car, faut-il le rappeler, le Maroc en est à sa quatrième candidature.
Normal que l’expérience ait fait de l’effet et que sa candidature ait gagné en… maturité. Gageons, cependant que ce serait peine perdue pour le président sud-africain au cas où il aurait la mauvaise idée d’accéder à la demande du président et autres membres de la commission chargée de la candidature sud-africaine. Quand on est président connu pour son franc-parler, et d’une superpuissance de surcroît, on ne rétracte pas, on ne change pas de position, au gré de quelque protestation ou doléance. Et puis la mission dudit chef d’Etat ne serait pas de tout repos parce qu’il lui faudra supporter un sacré périple à travers tous ces pays qui ont assuré le Maroc de leur soutien, telle l’Espagne, ou des pays du Golfe notamment.
“Notre campagne, on la veut clean”, disait Driss Benhima président-délégué de l’Association Maroc 2006. Et elle l’aura été ladite campagne. Et si, en toute logique, la présente a pris plus d’ampleur avec un atout supplémentaire celui de n’avoir à rivaliser qu’avec des pays du continent, elle n’en est pas moins clean, dans la mesure où l’on se concentre au mieux sur sa propre candidature, en mettant en valeur les atouts la justifiant.
Et le Maroc n’en manque pas. De par sa tradition footballistique, de par sa position géographique, de par ses infrastructures appelées à se développer davantage. Et il est sûr qu’en cas de ce “oui” du comité exécutif de la FIFA, ardemment attendu par tout le Maroc, dans toutes ses composantes, qui se transformera alors en un grand chantier pour poursuivre et parfaire l’œuvre d’édification voulue par ce Maroc nouveau avide d’embrasser le modernisme à bras le corps.
Les grands noms du football marocain sont légion, ils ont servi sous les couleurs de grands clubs de par le monde. On ne citera que les Benbarek, Akesbi, Belmahjoub… Le relais passe de génération en génération, l’actuelle étant dignement représentée entre autres joueurs de renom, par un certain Naybet.
Le Maroc, en outre, et qui se trouve à quelques encablures du Vieux Continent, ne brille pas qu’en football. Ses athlètes et autres tennismen en donnent la preuve. Le golf, par ailleurs, donne la parfaite illustration que “quand on veut, on peut”, puisqu’en peu de temps, le Maroc a su se doter de parcours de rêve, qui sont très appréciés par les plus grands champions du monde et par autres passionnés de la discipline.
Autant d’atouts, entre autres, qui donnent toute sa légitimité à la candidature marocaine, sans que besoin aucun d’aller la puiser dans la faiblesse des autres candidatures.
Un jeu que semble, malheureusement, trop apprécier nos collègues égyptiens généralement connus pour un penchant exagéré vers la réthorique et la polémique.
Cette fois, la candidature est à 100% africaine, mais il est tout de même curieux de constater qu’outre le fait que ce sont les deux extrêmes du continent qui se trouvent concernés, au sud, il y a un seul et unique candidat, alors qu’au nord, il y a une sacrée bousculade.
C’est dire. Et les trois autres, à moins de compter la Tunisie et la Libye dans le cas en espèce pour un, se trouvent être également arabes. Au cas que cela devrait signifier encore quelque chose, depuis le temps qu’on parle de solidarité, d’unités et autres… joyeusetés.
En attendant le verdict, propre est la campagne marocaine. Et propre elle restera.
Mohamed BENARBIA (Liberation)
“J-204”. Et pendant ce temps, les différentes campagnes battent le plein. Pas de la même manière, cependant. Certains ne semblent reculer devant rien, et au lieu de s’intéresser à leur propre dossier, ils cherchent déséspérement à se donner une certaine légitimité (loin d’être certaine) et à se doter d’une certaine consistance, en s’occupant plutôt du dossier de l’autre dans l’espoir d’y déceler quelques lacunes réelles ou supposées pour en faire une sorte de trophée guerre.
L’Afrique du Sud, pour ne citer que le seul vrai rival du Maroc dans cette course à l’organisation du Mondial, semble cette fois, plus dérangée que jamais par la candidature marocaine. Sa presse ne manque pas de le mentionner. Et c’est tout à son honneur”. Et là, la commission sud-africaine Mondial 2010 n’hésite pas à se servir de quelque carte politique. Il est ainsi demandé, et avec le plus d’insistance, au président Thabo Mbeke qui s’apprête à effectuer une visite officielle en France, de “demander des comptes” à son homologue français, tout en protestant énergiquement contre sa prise de position, claire, nette et sans équivoque pour la candidature marocaine, allant même jusqu’à parler de “dettes envers le Maroc”, qui s’était vu ravir l’organisation du Mondial 98 par la France. Car, faut-il le rappeler, le Maroc en est à sa quatrième candidature.
Normal que l’expérience ait fait de l’effet et que sa candidature ait gagné en… maturité. Gageons, cependant que ce serait peine perdue pour le président sud-africain au cas où il aurait la mauvaise idée d’accéder à la demande du président et autres membres de la commission chargée de la candidature sud-africaine. Quand on est président connu pour son franc-parler, et d’une superpuissance de surcroît, on ne rétracte pas, on ne change pas de position, au gré de quelque protestation ou doléance. Et puis la mission dudit chef d’Etat ne serait pas de tout repos parce qu’il lui faudra supporter un sacré périple à travers tous ces pays qui ont assuré le Maroc de leur soutien, telle l’Espagne, ou des pays du Golfe notamment.
“Notre campagne, on la veut clean”, disait Driss Benhima président-délégué de l’Association Maroc 2006. Et elle l’aura été ladite campagne. Et si, en toute logique, la présente a pris plus d’ampleur avec un atout supplémentaire celui de n’avoir à rivaliser qu’avec des pays du continent, elle n’en est pas moins clean, dans la mesure où l’on se concentre au mieux sur sa propre candidature, en mettant en valeur les atouts la justifiant.
Et le Maroc n’en manque pas. De par sa tradition footballistique, de par sa position géographique, de par ses infrastructures appelées à se développer davantage. Et il est sûr qu’en cas de ce “oui” du comité exécutif de la FIFA, ardemment attendu par tout le Maroc, dans toutes ses composantes, qui se transformera alors en un grand chantier pour poursuivre et parfaire l’œuvre d’édification voulue par ce Maroc nouveau avide d’embrasser le modernisme à bras le corps.
Les grands noms du football marocain sont légion, ils ont servi sous les couleurs de grands clubs de par le monde. On ne citera que les Benbarek, Akesbi, Belmahjoub… Le relais passe de génération en génération, l’actuelle étant dignement représentée entre autres joueurs de renom, par un certain Naybet.
Le Maroc, en outre, et qui se trouve à quelques encablures du Vieux Continent, ne brille pas qu’en football. Ses athlètes et autres tennismen en donnent la preuve. Le golf, par ailleurs, donne la parfaite illustration que “quand on veut, on peut”, puisqu’en peu de temps, le Maroc a su se doter de parcours de rêve, qui sont très appréciés par les plus grands champions du monde et par autres passionnés de la discipline.
Autant d’atouts, entre autres, qui donnent toute sa légitimité à la candidature marocaine, sans que besoin aucun d’aller la puiser dans la faiblesse des autres candidatures.
Un jeu que semble, malheureusement, trop apprécier nos collègues égyptiens généralement connus pour un penchant exagéré vers la réthorique et la polémique.
Cette fois, la candidature est à 100% africaine, mais il est tout de même curieux de constater qu’outre le fait que ce sont les deux extrêmes du continent qui se trouvent concernés, au sud, il y a un seul et unique candidat, alors qu’au nord, il y a une sacrée bousculade.
C’est dire. Et les trois autres, à moins de compter la Tunisie et la Libye dans le cas en espèce pour un, se trouvent être également arabes. Au cas que cela devrait signifier encore quelque chose, depuis le temps qu’on parle de solidarité, d’unités et autres… joyeusetés.
En attendant le verdict, propre est la campagne marocaine. Et propre elle restera.
Mohamed BENARBIA (Liberation)
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