Le milieu de terrain Marocain de Strasbourg Yacine Abdessadki s'est installé au coeur du système de Jean-Marc Furlan, l'entraîneur des heureux promus alsaciens qui ont réussi leur entame de Championnat (5e avec 7 points) avant d'accueillir Lens, samedi lors de la 5e journée de L1.
Suspendu pour la reprise contre l'Olympique de Marseille le 4 août, l'international marocain, 26 ans, enchaîne depuis les prestations de haut vol. Et a été passeur décisif lors des victoires sur Auxerre (3:0) puis à Toulouse (3:1).
Premier convaincu d'Abdessadki: Furlan. L'ancien entraîneur de Libourne et de Troyes est d'ailleurs un inconditionnel des meneurs de jeu. "Ca me plaît de jouer avec un numéro 10. Pour provoquer de l'émotion au public, il faut un chef d'orchestre, un dépositaire du jeu, un point d'ancrage offensif", souligne-t-il.
Ce patron, Jean-Marc Furlan l'a trouvé, comme il l'avait fait à Troyes avec Benjamin Nivet ou Yann Lachuer. Au grand plaisir du Marocain qui ne boude pas son plaisir d'avoir été replacé dans l'axe du terrain.
"Depuis ma saison à Grenoble (2002-03), je n'avais plus évolué meneur de jeu. Ca faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à jouer. D'être replacé en 10, je revis. C'est mon poste de prédilection. Là où je me sens le plus à l'aise", affirme-t-il.
"On voit qu'il s'épanouit à ce poste", se réjouit Ahmed Kantari, son coéquipier à Strasbourg et en équipe nationale. "Il revendiquait de jouer meneur axial car il aime bouger sur toute la largeur du terrain, il ne veut pas être bloqué dans un coin", ajoute le natif de Nice.
Ambitions à la hausse
Dans son rôle de patron, Abdessadki a revu ses ambitions à la hausse. "Je veux faire plus de passes décisives cette saison, marquer plus de buts", affirme celui qui avait cependant apprécié ses pérégrinations sur le terrain: en récupérateur, milieu droit ou offensif voire défenseur latéral.
Il reconnaît ainsi que ces postes lui ont permis d'élargir sa vision du jeu et ses connaissances tactiques. "Désormais, il est capable de jouer meneur car il a plus d'expérience, de maturité. Ce qui était moins le cas, il y a quatre ans ", avoue Jean-Marc Furlan.
"Yacine est un marathonien, il est généreux dans l'effort. Il donne le ton aux autres joueurs", continue Furlan, qui apprécie le joueur comme un "leader technique" mais aussi "un aboyeur". "Il râle très souvent en match", rigole Kantari.
"D'instinct, je parle pendant la rencontre, avoue Yacine Abdessadki. Je ne me force pas, c'est dans ma nature". Ses interventions ne s'arrêtent d'ailleurs pas au terrain, car "c'est l'un des animateurs du vestiaire, un chambreur qui communique sa bonne humeur aux autres", précise Ahmed Kantari.
Pour Furlan, un joueur de cette trempe est une aubaine. "C'est un référent sur lequel je peux m'appuyer. Il montre l'exemple à suivre. James Fanchone confirme: "Il fait partie des anciens. Il assume en mettant l'ambiance, en aidant les jeunes à se sentir en confiance et les nouveaux à bien s'intégrer". Peut-être la clef du succès.
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