La presse marocaine amère contre sa sélection

Source : FIFA

La presse francophone marocaine commentait amèrement lundi la défaite (1-3) des Lions de l'Atlas samedi face au Onze gabonais, qui compromet sérieusement leur participation à la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2010.



Le manque de combativité des joueurs marocains, en particulier les "stars" évoluant dans des clubs européens, était dénoncé par plusieurs titres, certains d'entre eux s'interrogeant parallèlement sur la compétence des entraîneurs nommés pour remplacer le Français Roger Lemerre, "remercié" le 9 juillet.



Le Maroc est actuellement 4ème et dernier du groupe A des qualifications pour la CAN 2010 avec 3 points, derrière le Cameroun (10), le Gabon (9) et le Togo (5). Il lui reste un match à jouer, le 14 novembre contre le Cameroun.



"Une sélection nationale pitoyable", titrait Le Matin, estimant que "contre le Gabon, ce fut la plus faible formation de l'histoire du football marocain". "Force est de reconnaître que la carte des joueurs professionnels est désormais grillée, ajoutait Le Matin. "Qu'est-ce qui les rend aussi inefficaces en équipe nationale?", s'interrogeait-il.



La défaite des Lions de l'Atlas face au Gabon met un point final à leurs espoirs de participer à la Coupe du monde 2010 en Afrique du sud et ne leur laisse guère d'espoirs d'aller en Angola pour la CAN 2010.



A propos des joueurs professionnels marocains jouant pour des clubs étrangers, Le Soir jugeait qu'ils "ont montré leurs limites avec l'équipe nationale". "Il est clair que tous ces joueurs n'ont que très peu de conviction quand ils viennent défendre les couleurs nationales". Pour Le Soir, "le changement opéré à la fédération (...) n'a pas eu l'effet escompté".



"On a tout raté à Libreville!", s'indignait L'Opinion, ajoutant que "le Gabon était prenable mais (Alain) Giresse (l'entraîneur français du Gabon) était plus malin!" et que le Maroc "reste la seule équipe à n'avoir engrangé aucune victoire en cinq matches". Pour Libération, c'est une "grosse humiliation", dont sont sans doute partiellement responsables "des cadres nationaux qui n'(ont) jamais rien prouvé en tant que coaches".



Plus sobrement, Al Bayane relevait que face au Maroc, "les Gabonais étaient armés de combativité, sérénité et engagement physique, aidés en cela par l'inefficacité de leurs vis-à-vis".