La course pour l’organisation du Mondial 2010 de football, dont les phases finales auront lieu pour la première fois sur le sol africain, conformément au principe de rotation entre les continents, bat son plein. A cinq mois du verdict qui sera rendu par les 24 membres du Comité exécutif (CE) de la FIFA, les chances de la candidature marocaine ne cessent d’aller crescendo.
La toute dernière bonne nouvelle nous a été rapportée par une publication écossaise, “The Scotsman” qui a indiqué que le Maroc a pu obtenir le soutien du membre russe du Comité exécutif, le Dr Viacheslav Koloskov. La voix de celui-ci se veut la troisième en faveur de la candidature marocaine, après celles du Français Michel Platini et de l’Espagnol Angel Maria Villar llona. Pour ce qui est de ces derniers, il convient de rappeler que le Maroc bénéficie du soutien explicite de la France et de l’Espagne, exprimé d’ailleurs par les deux chefs d’Etat, MM.José Maria Aznar et Jacques Chirac.
Malgré le soutien latent du président de la FIFA, le Suisse Joseph Sepp Blatter à la candidature sud-africaine, le dossier marocain poursuit son bonhomme de chemin, avec comme objectif, ravir le maximum de voix. Du fait qu’avec trois acquis (France, Espagne et Russie), cela ne permettra pas au Maroc d’accéder au second tour du scrutin. A ce propos, la visite effectuée dernièrement par les membres de l’Association Maroc 2010 en compagnie de responsables gouvernementaux au Portugal lors du tirage au sort de l’EURO 2004 avait pour but d’aligner les voix européennes. Outre les précitées, le Vieux continent compte la présence de cinq autres membres au Comité exécutif, hormis Sepp Blatter. Il s’agit du Suédois Lennart Johansson, président de l’UEFA, du Belge Michel D’hooghe, du Turc Senes Erzik et de l’Allemand Gerhard Mayer-Vorfelder.
L’effort de convaincre et de bien vendre le dossier marocain ne doit pas être axé uniquement sur l’Europe. En Afrique, pourvu que les signes ne soient pas trompeurs, tout porte à croire que le membre malien du CE, Amadou Diakite, est en faveur de la candidature marocaine. Un soutien manifesté de façon claire à l’occasion du match amical qui avait opposé le Onze national au Mali. Avant le coup d’envoi de cette rencontre, les joueurs maliens ont tous porté un maillot frappé du logo Maroc 2010. Un tel acte ne peut avoir qu’une seule interprétation: le soutien officiel du Mali à la candidature marocaine.
Pour ce qui est des deux autres membres africains du CE, si l’on ne peut pronostiquer sur le bulletin du Camerounais Issa Hayatou, président de la CAF, il ne faudrait aucunement se leurrer quant à celui du Botswanais Ismaîl Bahamjee. Son choix sera sans aucun doute sud-africain au vu des relations bilatérales et de voisinage entre ces deux pays.
Sur le plan arabe, les deux voix existantes sont bien loin d’être gagnées d’avance, dans la mesure où le Mondial 2010 est courtisé également par la Tun isie, la Libye et l’Egypte. Le Qatari Mohammed Ben Hammam, en fin diplomate cette fois-ci, s’est contenté d’émettre un avis favorable sur le dossier marocain, alors que le Tunisien Slim Aloulou doit certainement voter en faveur de son pays au premier tour. Sa voix pourrait être récupérée au second tour si le Maroc accède à cette phase en compagnie de l’Afrique du Sud.
Cette course effrénée pour l’obtention d’un maximum de voix ne se limitera pas aux membres cités. Le Comité exécutif renferme d’autres représentants des confédérations asiatique, Concacaf, Amsud et Océanie qui pourraient faire pencher la balance d’un côté comme d’un autre. Aux responsables de la candidature marocaine, forts de la mobilisation de toutes les composantes de la société marocaine, de faire de leur mieux pour concrétiser notre souhait. Car si ça foire cette fois-ci, il faudrait attendre 24 ans pour que le Maroc puisse postuler de nouveau à l’organisation de cet événement planétaire.
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