La course aux voix pour le Mondial 2010 bat son plein et les membres votants du Comité exécutif de la FIFA (24 au total) sont très sollicités par les pays candidats à l’organisation planétaire du plus grand rendez-vous de football. Le Maroc, comme les autres candidats, développe sa campagne tous azimuts et multiplie les contacts pour mieux vendre le produit marocain. Evidemment, les bookmakers, apprentis ou professionnels, tiennent les “comptages” pour dégager des cotes, disons encore subjectives, puisque les soutiens procèdent toujours de la sympathie à défaut de choix ou intérêts déclarés.
A ce jeu, aux derniers comptages, le Maroc serait “qualifié” au 2ème tour avec l’Afrique du Sud. Ce qui ne saurait surprendre personne quand on sait que dès le départ, tous les analystes et les fins connaisseurs n’ont guère accordé une grande considération aux chances de la Libye, de la Tunisie et de l’Egypte pour limiter les craintes aux seuls Sud-Africains, capables de relever le défi de l’organisation d’un Mondial. En fait, le Maroc n’avait qu’une seule hantise : dépasser le 1er tour pour demeurer en lice avec l’Afrique du Sud. Car là, les choses seraient simples avec une situation, si l’on ose dire, décantée. Et pour être plus clair, les responsables du dossier de candidature marocaine ont toujours considéré qu’au second tour, les votes qui se seraient dispersés sur les candidats égyptien, tunisien et libyen seraient récupérés au nom de la solidarité arabe. Mais une telle approche conduirait à la paresse et donc à la remise au bon vouloir de certains votants au-delà de toutes consignes des différentes instances continentales. Les Marocains ont plutôt choisi la voie du pragmatisme en restant présents sur le terrain et on les a vus aux tirages au sort de plusieurs grands événements footballistiques (Euro 2004 au Portugal et Mondial 2006) où, grâce à de bonnes campagnes promotionnelles, ils ont marqué des points.
Fort du ralliement à sa (juste) cause de plusieurs pays votants, comme la France, l’Espagne, la Belgique ou l’Allemagne, le Maroc a, si l’on peut dire, gagné la sympathie de la Russie, de l’Ecosse et de la Turquie en Europe. Ce qui est considérable pour accéder au… second tour et envisager le verdict final avec beaucoup d’optimisme pour peu qu’Egyptiens, Tunisiens et Libyens, beaux joueurs, rameutent leurs parrains. Il est intéressant de noter qu’un pays comme le Koweït ait annoncé publiquement son soutien à un candidat arabe, en l’occurrence le Maroc. Tout le monde connaît le poids financier du Koweït et de sa contribution attendue pour l’édification de l’infrastructure nécessaire à une Coupe du monde. A cinq mois du verdict de la FIFA, le dossier marocain, au-delà de tout chauvinisme, ne cesse d’avancer dans le bon sens, avec des ralliements inattendus et parfois spectaculaires et il faut féliciter les nombreux amis du Maroc, genre Platini, qui travaillent efficacement dans les coulisses.
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