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Maroc 2010 : La candidature marocaine à la loupe

Source : telquel
Le 15 mai 2004, à Zurich, le comité exécutif de la FIFA désignera le pays organisateur de la Coupe du monde 2010. Pour la quatrième fois, le Maroc présente son dossier. À six mois du scrutin décisif, il est grand temps de répondre à quelques questions importantes.

Depuis 1987, le Maroc est candidat à la Coupe du monde. À l’époque, ce geste pouvait passer pour une lubie de Hassan II, à ranger dans la même catégorie que notre demande d’adhésion à l’Union européenne. Pourtant, c’est bien grâce à ces candidatures surprenantes et répétées que l’idée d’attribuer la Coupe du monde à un pays africain a fait son chemin dans l’esprit des officiels de la FIFA. Résultat, vingt trois ans après ce coup d’éclat, il est acquis que la Coupe du monde effectuera une rotation entre les quatre continents et donc que l’édition 2010 aura lieu en Afrique. L’Égypte, la Tunisie, la Lybie, l’Afrique du Sud et le Maroc sont les seuls pays dans la course. Les chances marocaines n’ont jamais été aussi grandes… Examinons les possibilités de chacun.

Nos concurrents
La Tunisie et la Libye présentent une candidature commune, malgré la réticence de la FIFA à renouveler l’expérience Japon-Corée. L’accueil très froid de la FIFA ne les a pas fait changer de stratégie et les deux pays continuent dans la voie de la candidature unique, lourdement pénalisée par la personnalité envahissante de Khadafi junior, le monsieur football libyen.
L’Égypte est un candidat sérieux, le premier à s’être officiellement déclaré. Mais sa capacité à absorber une Coupe du monde éveille des doutes, lorsqu’on sait par exemple que 4 stades sont prévus dans la seule ville du Caire, déjà passablement engorgée. Par ailleurs, l’implication des plus hautes sphères de l’État ne semble pas acquise, le président Moubarak se faisant plutôt discret sur le sujet. Terminons en signalant que le dossier égyptien a pris un sérieux coup dans l’aile lors de la finale de la Coupe d’Afrique le week-end dernier, au cours de laquelle des débordements graves ont suivi la défaite égyptienne. La BBC a même très sérieusement demandé à l’Égypte de renoncer à sa candidature…
Il n’empêche que les deux candidatures précédentes, si elles ont peu de chance d’aboutir, représentent une capacité de nuisance importante, en mobilisant certaines voix dans les premiers tours.
Reste le grand favori, l’Afrique du Sud. La première force économique du continent présente une candidature à la fois très médiatique et très politique, avec en têtes d’affiche David Beckham et le président Mandela, lequel n’a pas hésité à déclarer : "En 1995, la Coupe du monde de rugby avait réuni les Noirs et les Blancs. Nous avions fait un grand pas en la gagnant". Son dossier 2006 avait échoué d’un cheveu, et on murmure que les Sud-Africains auraient déjà reçu de sérieuses garanties de la FIFA. Les plus de leur dossier sont connus : des infrastructures performantes et des compétences indiscutables en termes d’organisation (une CAN, une Coupe du monde de rugby). Reste à convaincre la FIFA que l’Afrique du Sud est un pays de football - la CAN 1998 s’est jouée devant des stades déserts - et que les graves problèmes de sécurité sont surmontables.

Le mode d'attribution
C’est le comité exécutif de la FIFA qui vote, composé de 24 membres, en comptant Sepp Blatter, dont la voix compte double en cas d’égalité. Après un premier tour de vote, le pays ayant obtenu le moins de voix est éliminé, et ainsi de suite. Bien sûr, si un pays obtient la majorité absolue (13 voix) dès le premier tour, l’affaire est pliée. C’est un vrai risque.
Les membres du comité votent à titre individuel, par conviction personnelle. Officiellement, il n’y a aucune consigne donnée par le pays à son représentant.
Toutefois, certains votent groupés, par tradition (Amérique du Sud, Amérique Centrale), d’autres suivent l’avis d’un des deux pôles influents de la FIFA : les pro-Blatter d’une part et les "pro" du binome Johansson-Hayatou, d’autre part.
Élément important : Issa Hayatou est candidat à sa propre succession à la tête de la CAF (Confédération africaine de football). Son plus sérieux concurrent, le Botswanais Bhamjee, est soutenu par l’Afrique du Sud. Le vote a lieu fin janvier.
Scénario idéal : le tandem Tunisie/Lybie se désiste en faveur du Maroc - ce n’est pas irréaliste. Issa Hayatou est réélu et il apporte son soutien au Maroc. Nous récupérons ainsi les voix tunisiennes et la majorité des Africains.
Scénario catastrophe : les hésitants penchent du côté de Blatter, plutôt sud-africain, et l’affaire pourrait être pliée dès le premier tour du vote.

Ce que nous avons à y gagner
Clarifions d’entrée les choses : la FIFA, officiellement, n’accorde aucune enveloppe dédiée à l’organisation de la Coupe du monde. Les rumeurs du type : "C’est la FIFA qui paye les stades et nous allons en hériter" sont donc… des mythes. Voilà pour l’officiel. Mais, dans les faits, la réalité est autre. L’Allemagne, dès le lendemain de sa désignation, est allée demander une aide et a obtenu 240 millions d’euros. On imagine donc ce que le Maroc pourrait réclamer.
Toutes les recettes liées aux droits télé et au sponsoring reviennent à la FIFA. C’est, bien entendu, la plus grosse part du gâteau. Le Maroc ne récupèrerait que le produit de la billetterie, aujourd’hui estimé à 250 millions d’euros (contre 210 millions pour France 98 et 440 pour Japon-Corée 2002). À cela, il faut ajouter les recettes liées aux visiteurs. Dans l’hypothèse la plus optimiste, leur nombre est estimé à 500.000 personnes pour 2010. Un chiffre important, mais qui n’a rien d’un raz-de-marée. Les dépenses liées à ces visiteurs supplémentaires sont estimées à 150 millions d’euros.
Bien entendu, le gain le plus important est une question d’image. Une Coupe du monde positionnerait notre pays, musulman et africain, comme une destination de choix. À condition, bien sûr, que l’organisation soit réussie. Sur le plan subjectif, il faut également ajouter que l’organisation d’une Coupe du monde "dope" le moral des troupes, donne confiance à la population et attire les investisseurs. L’étude des cas comparables (Argentine 1978 et Espagne 1982) est claire : l’organisation de la Coupe du monde a coïncidé avec un changement de statut de ces pays, autant dans la réalité de leurs infrastructures que dans leur positionnement international. Pour le Maroc, un tel événement pourrait définitivement entériner le choix du tourisme comme priorité nationale, en réglant définitivement nos incohérences sur la gestion de l’alcool et des discothèques, par exemple.
Dans l’hypothèse la plus pessimiste, l’organisation de la Coupe du monde engendre un déficit pour l’État de 140 millions d’euros. À titre de garantie, cette somme - prélevée sur le fond Hassan II - est déjà déposée dans un compte sous séquestre pour couvrir cet éventuel déficit. Un geste qui, dit-on, a beaucoup rassuré la FIFA.
Enfin, une étude avance le chiffre de 1 million d’emplois créés au total !

Les stades
C’est le point noir de notre candidature. Nos précédentes candidatures, basées sur des maquettes, ont été reçues avec scepticisme du côté de la FIFA. Pire encore, nous n’avons pas construit de nouveaux stades depuis (à l’exception du stade de Fès, certes, réussi, mais dont l’édification a duré plus d’une décennie et qui reste à compléter par des sièges individuels).
La bonne nouvelle c’est que trois chantiers sont en cours. Leur gestion a été confiée au ministère de
l’Équipement, jugé plus compétent en la matière que le secrétariat d'État chargé de la Jeunesse… Il faut noter que la capitale de la Coupe du monde 2010 est Marrakech, jugée plus attractive aux yeux de la FIFA. Mais, le problème des stades ne se limite pas là : il faudra également prévoir des terrains d’entraînement pour les équipes participantes. il s’agit ni plus ni moins que de remettre à niveau l’ensemble des terrains sur lesquels se déroule notre championnat. D’autre part, la question du sort à réserver à ces stades après la Coupe du monde reste, elle aussi, en suspens. Comment pourra-t-on utiliser le stade de Marrakech (même si sa capacité sera ramenée à 45.000 places après la compétition), lorsque le Kawkab, aujourd’hui, peine à attirer plus de 5000 spectateurs chaque dimanche ?
Quoi qu’il en soit, si nous n’obtenons pas la Coupe du monde, c’est bien parce que nous n’avons pas été capables de construire des stades. Les officiels de la FIFA avaient un a priori positif en faveur du Maroc, plus proche culturellement et géographiquement de la planète football… Mais ils ont eu droit à des promesses de constructions lors de la candidature 2006 - et il n’ont rien vu de concret depuis. Nous risquons de nous en mordre les doigts.

Les infrastructures
La Coupe du monde, c’est également une logistique importante :transport, hébergement, sécurité et télécommunications. Les impacts sur les villes seront considérables.
Pour la ville d’El Jadida, par exemple, où doivent se dérouler six matches, il faut passer de 8 hôtels (744 lits ) à 17 hôtels (3874 lits) en 2010. En y ajoutant les campings, les résidences d’entreprise et les cités universitaires, la capacité totale d’hébergement de cette ville devra atteindre 11.000 lits…
Autre exemple, celui de Marrakech. La capacité hôtelière y est déjà importante : 23.425 lits, à faire évoluer vers 36.425.
Pour chacun, concernant l’infrastructure, le Maroc a répondu au cahier des charges de la FIFA, via son dossier de candidature. L’idée est de s’appuyer sur l’existant, de l’améliorer et de compléter le tout par des investissements supplémentaires. Le comité Maroc 2010 estime que les deux tiers des investissements prévus pour la Coupe du monde étaient de toute façon budgétés et entérinés et que l’échéance 2010 ne servira qu’à les accélérer.
Question : pourquoi avons-nous besoin de la Coupe du monde pour accélérer le développement du pays ? Pourquoi attendre une échéance "dure" pour nous mettre au travail et appliquer, enfin, les normes mondiales ? Mystère.
Nous connaissons les standards de la FIFA en matière de sécurité, par exemple, et nous affirmons pouvoir exécuter toutes les procédures très rapidement. Alors, qu’est ce qu’on attend ?
En fait, tous les Marocains connaissent plus ou moins la réponse : nous ne travaillons que lorsque la pression est colossale. On peut le vérifier à chaque visite royale, lorsque l’état de mobilisation exceptionnel des autorités locales accélère tous les processus. En fait, il faudrait atteindre cet état de mobilisation sur l’ensemble du pays pendant un mois… Pourquoi pas ?

Et le marocain, dans tout ça ?
Aujourd’hui, l’homme de la rue est sceptique, pour rester poli. Son enthousiasme a été refroidi par nos candidatures infructueuses. Une campagne de communication nationale a été lancée sur nos écrans, une caravane a sillonné les villes concernées pour mobiliser les Marocains. Mais, l’impact est encore faible : pour que l’homme de la rue y croie, il faut qu’il voit pousser des stades et, même si trois chantiers ont été lancés, la fin des travaux est encore très loin. L’incrédulité des Marocains vis-à-vis de ce chantier cache, de façon plus profonde, une certaine défiance envers nos responsables. À chaque route cabossée, les réflexions fusent : "Et on veut la Coupe du monde !". Le mal est profond, ce qui explique que ces campagnes s’adressent aussi bien aux 24 votants qu’aux 30 millions de Marocains. Pas de Coupe du monde sans mobilisation nationale.
En revanche, en cas de succès, l’enthousiasme ne devrait pas tarder à revenir.
Reste le problème du remplissage des stades. La FIFA achète quoi qu’il arrive le tiers des tickets disponibles pour chaque rencontre. Les spectateurs marocains, eux, devront débourser au minimum 15 euros pour assister à un match. Plus généralement, le ticket moyen reviendra à 94 euros. Une somme considérable, mais qui reste bien au-dessous du ticket moyen sud-africain, fixé à 220 euros ! Ce coût prohibitif, associé au manque de culture footbalistique du pays, constitue leur plus gros point noir.

Quelles sont nos chances
On l’a vu, le vote est ouvert. Dans les couloirs de la FIFA, on attribue 80% de chances à l’Afrique du Sud contre 20% au Maroc. Un déficit dû au fait que notre candidature a usé sa crédibilité. Il semble que ce retard soit comblé, grâce au travail de l’équipe 2010, largement plus expérimentée que les précédentes. Par ailleurs, le fait d’avoir fait appel aux services d'Alan Rottenberg, le grand manitou américain responsable de l’organisation USA 94, ainsi que certains consultants issus de la FIFA même, est un gage de sérieux incontestable.
Toutefois, des signes viennent confirmer que, dans l’esprit des votants, une Coupe du monde africaine doit être a priori sud-africaine. Dans un petit film projeté par la FIFA sur le football africain, aucune image maghrébine… Pour la FIFA, la solution sud-africaine reste la plus confortable, à cause de notre retard en termes d’infrastructure et de l’important capital sympathie des Sud-Africains.
Mais, il suffit de peu pour faire basculer la balance de notre côté, par exemple un désistement tunisien ou égyptien qui viendrait unir les voix arabes…

Et si on ne l'a pas ?
En vertu du nouveau concept de rotation entre les continents, la Coupe du monde 2014 aura lieu en Amérique du Sud (le Brésil sera sans doute le seul candidat) et la compétition reviendrait en Afrique en… 2030 !
Cela nous laisse le temps de construire les stades t-r-a-n-q-u-i-l-l-e-m-e-n-t. Mais, il serait dommage de laisser un plan d’action tel que celui présenté par Maroc 2010 inappliqué. Le développement de nos infrastructures et la mise à niveau des services est un passage obligé pour notre pays. La meilleure chose à faire serait sans doute de mettre en route le projet 2010, avec ou sans Coupe du monde !










































Nos simulations de vote



Membres du comité votant


Poids


Les pro-Marocains


France, Espagne


2 voix


Les pro-Sud-Africains


Écosse, Botswana.


2 voix


Les pro-Tunisie/Lybie


Tunisie, Thailande


2 voix


Ceux qui votent groupés


Costa Rica, USA, Trinité et Tobago


3 voix


Ceux qui suivront Blatter, président de la FIFA


Blatter, Qatar, Tonga, Japon, Turquie, Russie, Allemagne


7 voix


Ceux qui suivront Johansson et Hayatou, opposants à Blatter


Suède, Cameroun, Paraguay, Brésil, Argentine


5 voix


Les mystérieux


Corée, Belgique, Mali


3 voix












































Source : Maroc 2010


Ce que ça nous coûte (Les chiffres sont en millions d’euros)



Investissements liés à la coupe du monde


Investissements planifiés mais accélérés


Total


Routes


20-50


600-650


620-700


Parcelles touristiques


0-50


100-150


100-200


Santé publique


20-50


250-230


270-750


Stades


400-450


200-300


600-750


Total


540-750


1.150-1.400


1.690-2.150
































































Source : Maroc 2010


Tour des stades (Par rapport au dossier 2010, les villes d'Oujda et de Settat ont disparu de la carte…)



État


Travaux prévus


Capacité


Casablanca Mohammed V


À mettre aux normes FIFA en cas d’attribution


De juillet 2005 à avril 2007


45.000


Casablanca, grand stade


À construire en cas d’attribution


De juillet 2004 à mars 2009


95.000


Rabat, Moulay Abdellah


À mettre aux normes FIFA en cas d’attribution


Entre juillet 2005 et décembre 2007


45.000


Tanger


Travaux en cours


Fin prévue juillet 2007


70.000


Marrakech


Travaux en cours


Fin prévue juillet 2007


69.000


Meknès


À construire en cas d’attribution


De avril 2005 à mars 2009


45.000


Agadir


Travaux en cours


Fin prévue avril 2007


45.000


El Jadida


À construire en cas d’attribution


Entre avril 2005 et mars 2009


45.000


Fès


À mettre aux normes FIFA en cas d’attribution


Entre juillet 2005 et avril 2007


45.000




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