Le Raja de Casablanca s'est imposé par deux buts à zéro dans la finale-aller de la coupe de la Confédération (CAF) devant l'équipe camerounaise de Coton sport, samedi soir à Casablanca.
L'équipe marocaine, qui jouait sa première finale dans sa première participation à cette coupe après avoir enlevé trois titres en C1, a affiché une aisance de conquérant. Elle a retrouvé l'allant qui lui a permis de survoler les précédents tours en faisant planer sans cesse le danger devant les buts gardés par Kameni Maturin.
Le groupe rajaoui a étouffé son vis à vis au cours d'une première période somptueuse où il a encore montré que l'équipe n'a rien perdu de son ingéniosité et de son style toute flamme. Mais, les locaux vont peiner à se débarrasser de leurs travers en ratant, comme à leur accoutumée en championnat national, plusieurs opportunités de prendre le large. A cinq reprises au moins, la balle hésita à franchir la ligne et le réalisme offensif fera, ainsi, une nouvelle fois défaut aux hommes de Henri Michel.
Et en dépit d'une zone arrière cadenassée par des Camerounais qui guettaient le contre en misant sur leurs attaquants rapides et doués techniquement -un schéma tactique prévisible-, les Rajaouis ont trouvé les parades en jouant à une touche de balle et en triangle ce qui leur a permis de berner la défense de Cotonsport un peu trop reculée.
L'homme fort actuel du groupe casablancais, Zemmama, sera égal à sa réputation qu'il s'est forgée ces derniers mois en animant l'entrejeu grâce à ses remontées de balle porteuses de promesse et ses passes précises. Et il sera l'auteur des passes décisives qui donneront les buts mais également de celles lamentablement ratées.
Après deux ratés, les coéquipiers de Zemmama se libéreront assez tôt dans la partie par le truchement de Bidoudane qui trompera le keeper Kameni (11è). Sur un nuage, ils donneront l'impression de vouloir gommer leur inconstance dans les résultats en championnat local mais jamais ils ne seront à même de concrétiser leur domination et de satisfaire la gourmandise de leur public alors que les joueurs du Cotonsport étaient sonnés.
La seconde période, avec un jeu concentré dans l'axe, se déroulera sur une cadence moins infernale, les Camerounais ayant décidé de jeter leurs forces en milieu de terrain avec un pressing haut pour d'abord endiguer la fougue offensive du Raja et pour mieux préparer leurs contres. Et ils ont failli bouleverser les schémas des Casablancais en ratant de revenir à hauteur de leurs adversaires alors qu'ils étaient en surnombre.
Timorés et moins flamboyants, les Rajaouis vont abuser de longues balles vers la pointe de leur attaque abandonnée au milieu d'une solide défense et réussiront quand même à porter leur avance à deux longueurs sans toutefois emballer le match.
Le fusible ne tardera pas à sauter juste après l'incorporation de Hicham Aboucherouane, qui avait nourri les envies d'ailleurs (transfert). Une accélération du gaucher et une passe en retrait du pied droit pour Zemmama qui placera un centre millimétré conquérant sur la tête de Diallo. En portant l'addition à deux réalisations (70è), le Sénégalais du Raja a donné une bouffée d'oxygène à son équipe qui a pris une option psychologique dans la quête du titre.
Le Raja a, ainsi, réalisé un exploit sans précédent au niveau du score en comparaison avec ses quatre finales continentales où il s'était contenté soit de la plus petite marque (1-0) soit du nul blanc. La tâche, dans quinze jours, n'est certes pas insurmontable mais Henri Michel a retenu la leçon des demi-finales face aux Rangers du Nigeria (4-1 et 0-2). Un résultat de l'aller, quel qu'il soit, n'est jamais sécurisant.
Il sera encore confronté au dilemme de bâtir une nouvelle défense, talon d'Achille de l'équipe, en l'absence de Abdelouahed Abdessamad qui a cumulé deux cartons jaunes et surtout de remobiliser ses troupes et les inciter à ne pas succomber à la suffisance.
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