Au niveau belge, il a déjà fait ses preuves. Mais en Europe, Mbark Boussoufa est devant son premier grand test.
Mbark Boussoufa, c'est pour la Ligue des Champions que vous avez opté pour Anderlecht.
"Pas seulement mais entre autres. Il est donc grand temps que cette compétition commence. Je ne peux plus attendre le coup d'envoi de l'arbitre. Je suis jeune, j'espère que j'apprendrai beaucoup de ces matches. Et j'espère surtout que nous obtiendrons beaucoup de points."
Vous croyez avoir le niveau pour la Ligue des Champions ? Ou vous hésitez ?
"Je n'hésite pas du tout. En Coupe Intertoto, j'avais affronté Valence avec Gand , et contre Albelda, je m'étais bien débrouillé. Contre le Real, aussi, j'ai senti que le niveau n'était pas trop élevé pour moi, même s'il s'agissait d'un match amical. Et en équipe nationale du Maroc, je joue aussi au niveau international."
On oublierait que vous avez été à Chelsea de 2002 à 2004.
"Où j'ai tout appris de Gianfranco Zola, qui - vu sa petite taille - était un exemple pour moi. Je ne l'ai connu qu'un an, là, mais c'était suffisant pour admirer les solutions qu'il trouvait sur le terrain. Il me parlait aussi mais on n'a pas gardé de contacts par après."
Avons-nous déjà vu le meilleur Boussoufa à Anderlecht ?
"Non ! Il doit encore se montrer au public. Je dois encore grandir. Mais ce n'est pas que moi qui compte, c'est l'équipe. Et elle a pris un très bon départ, sauf lors du partage à Mouscron."
Avez-vous joué au ralenti au Canonnier pour ne pas vous blesser pour ce soir ?
"Pas vraiment. Mais il est correct que je fasse plus attention quand on me tacle dangereusement, depuis que je suis plus au centre de l'attention. Je préfère sauter que me blesser."
Entre-temps, votre maillot se vend comme des petits pains. Anderlecht, c'est Gand multiplié par...
"Quand même par trois. Mais j'essaie de ne pas trop attirer l'attention. Je ne m'occupe pas trop de ce qui se passe autour de moi. Je joue mes matches et si le coach est content de ce que je fais, je suis aussi content."
Etes-vous plus motivé contre des clubs du top européen.
"Le défi est plus grand quand on peut se mesurer aux grands. Mais ils ne me font pas peur. Je suis sur le terrain pour gagner, et cela vaut aussi pour Pirlo, par exemple. À Madrid, je n'ai pas passé mon temps à baver en voyant Emerson jouer."
Les Belges ont peut-être trop de respect pour des stars pareilles.
"Pourtant, j'ai vu que vous vous êtes qualifiés pour les demi-finales du Mondial en 1986. Et Anderlecht a remporté des Coupes d'Europe et a battu le Real par 3-0, ici à domicile. Alors, pourquoi ne pas avoir l'ambition de gagner ? Montons sur le terrain pour remporter les trois points, ce soir ! Même si Lille a éliminé Manchester la saison passée. Notre jeune âge n'est pas une excuse."
Vous avez vu Anderlecht à l'oeuvre, la saison passée ?
"Seulement au Betis, quand Kompany a marqué. Lors des autres soirées de Ligue des Champions, je regardais Barcelone, mon club préféré..."
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