Considérés comme la vitrine du football national, les Lions de l'Atlas n'arrivent plus à se frayer une petite place au niveau international et en parcourant le dernier classement publié par la FIFA, qui sert de baromètre à chaque pays, il y a lieu de constater, non sans une certaine désolation, que notre pays pointe à une piètre 40ème place (9ème place au niveau africain) au grand désappointement du public marocain. Ce qui est normal, tant notre pays occupait une place nettement meilleure. A la fin du 20ème siècle (avril 1998) le Maroc faisait partie des dix meilleures équipes du monde, conservant ainsi la tête de la hiérarchie arabo-africaine. Cette descente forcée vers une quarantième place qui ne sied nullement avec notre passé de pays du football par excellence, est donc à méditer.
Le Maroc est toujours une terre fertile en football, mais sa récolte est actuellement en deçà des prévisions à cause des semences inadaptées qu'on cultive sur ses champs. Les cultivateurs du football, si on peut les appeler ainsi, semblent dans l'expectative avec la seule crainte de perdre leur poste et donc leur statut de dirigeants et de membres fédéraux. Dans le sport-roi, le paysage est figé avec des dirigeants de haute stature qui sont pour le moment en minorité pour véritablement réussir à imposer leur vision des choses au sein d'un ensemble plutôt inculte et dépassé. Depuis les générations de Mexico 86 et de France 98, la marche de notre football a été émaillée par quelques coups d'éclat et a sombré souvent dans les désillusions et la médiocrité.
Le comble, c'est qu'on ne prend jamais les mesures nécessaires pour redresser une situation compromise, attendant la consommation de l'échec pour procéder, dans le cas par exemple de l'équipe nationale, à un changement aux niveaux de l'encadrement technique et des joueurs sélectionnés, comme si toutes les insuffisances et défaillances se situaient à ces niveaux.
Le passage au professionnalisme doit concerner particulièrement les dirigeants et la gestion, car c'est le sous-développement de la masse des dirigeants et l'absence d'une véritable démocratie sportive, qui ont fait crever par un K.O technique un football jadis florissant.
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