Le rigolo de la bande, "celui qui a toujours la bouche ouverte", selon ses coéquipiers, s’appelle Walid Regragui. Il enchaîne blague sur blague, imite Djamel Debbouze et, surtout, s’amuse beaucoup à perturber ses coéquipiers en cours d’interview. On l’a ainsi vu ânonner "Oui, je m’appelle Jawad Zairi… heuuuu…. je joue au foot heuuuu…. je fais des passes", pendant que le pauvre Zairi essayait de répondre à un journaliste. Son meilleur public s’appelle Nabil Baha qu’il juge "capable de rigoler pour n’importe quelle vanne débile". Il est suivi de près par Ouaddou, aussi doux et souriant dans la vie qu’intraitable sur le terrain.
Abdesslam Ouaddou et Walid Regragui, qui partagent la même chambre, ont pour habitude d’écouter le Coran chaque matin de match, avant de faire la prière ensemble. Un rituel inauguré lors du premier match et reconduit par la suite.
Le 34e anniversaire du capitaine Naybet a été célébré à grands cris, dans le bus qui ramenait les joueurs après la victoire contre le Mali. Un "joyeux aaaaaanniversaire" historique, quoiqu’un peu faux.
C’est au cours d’une séance de PlayStation que la fameuse danse du genou, inaugurée par Youssef Hadji contre l’Algérie, est née. Le créateur de cette étonnante chorégraphie s’appelle, en fait, Abdesslam Ouaddou qui, après avoir marqué un but (virtuel) décisif face à Youssef, s’est mis à le narguer en improvisant ce pas… Précisons qu’il s’agit de saisir sa cheville droite à l’aide de sa main droite et de faire basculer le genou d’avant en arrière. Attention, c’est dangereux (on a essayé…).
Marwane Chamakh a vu sur 2M un reportage consacré à sa ville natale, en Gironde. À la vue de sa maison, il s’est pris la tête entre les mains, très ému : "Ouaouaouaoua papa regarde, c’est la maison !" (papa Chamakh est en Tunisie, lui aussi)… et Zaki a beaucoup rigolé à la vue du gamin dans tous ses états.
Quand les joueurs ne jouent pas au foot, ils jouent au foot… sur PlayStation ! Le propriétaire du jeu s’appelle Nabil Baha, le classement des joueurs est le suivant : 1er Houssine Kharja, 2e Youssef Hadji, 3e Walid Regragui. Abdesslam Ouaddou a tenu à préciser qu’il ne s’y était mis que depuis huit mois et qu’il travaillait très dur, alors que "Kharja, lui connaît tous les coups par cœur, il énerve tout le monde".
Youssef Mokhtari joue en seconde division allemande, au SVW Burghausen, une petite ville de 20.000 habitants, à 100 kilomètres de Munich, où il habite. Il parle allemand et rifain (et un peu d’anglais), ce qui n’est pas très facile pour communiquer avec ses coéquipiers. Il est aidé par Naciri, l’adjoint de Zaki, parfaitement germanophone. Ses deux frères et son père l’ont accompagné, ils logent avec lui dans le même hôtel. "De toute façon, pour communiquer avec les autres sur le terrain, c’est le corps qui parle, on se comprend très bien". Sa coupe iroquoise, son sourire ravageur et son pied gauche magique en ont fait un des héros de cette équipe.
Joueurs, staff et journalistes se sont retrouvés à chaque lendemain de victoire dans l’hôtel Thalassa de Monastir pour regarder les infos de 13 heures sur 2M et assister aux interventions en direct de Zaki. Les joueurs ont été très touchés de voir les images de joie au Maroc. À la vue d’un reportage tourné dans les rues d’Oujda, noires de monde, on a entendu un joueur lancer à Alla, joueur du MCO : "Hé, il est où ton café ? Montre-nous !".
À chaque fois qu’un joueur apparaît sur l’écran pour une déclaration, les autres sont sans pitié : "C’est intelligent ce que tu dis, toi…".
Les surnoms des joueurs :
- Abdesslam Ouaddou : "Nino", en référence à Nino Brown, héros black d’un film de gangsters.
- Nabil Baha : le gros.
- Houssine Kharja : "piège à loup", en référence à une mâchoire jugée proéminente.
- Youssef Hadji : "menton", un peu pour les mêmes raisons d’ailleurs.
- Walid Regragui : "le loup", à cause d’un système pileux abondant.
- Youssef Safri : "Timor", en hommage à l’insecticide du même nom. Son effet sur les joueurs adverses est à peu près identique.
- Quant à Naybet, il n’a pas de surnom, c’est Naybet, c’est tout !
Le parcours des Lions de l’Atlas a surpris tout le monde, staff compris. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé avec un stock insuffisant de maillots et qu’il a fallu réapprovisionner en cours de compétition. Les nombreux journalistes étrangers qui voulaient un maillot souvenir sont repartis bredouilles. Toujours au sujet des maillots, la version rouge fournie par Nike a été rejetée par tout le monde, à cause d’une couleur complètement loupée, plus orange pâle que rouge vif.
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