Avant de s'affronter face à la FIFA pour 2010, Maroc et Afrique du Sud joueront leur qualification en CAN 2004
Grands favoris pour l'organisation du Mondial-2010 de football et oeuvrant depuis le 30 septembre dans les couloirs, l'Afrique du sud et le Maroc seront également opposés sur un terrain de sport à l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en Tunisie (24 janvier-14 février). |
Ces deux nations, qui travaillent d'arrache-pied pour séduire la Fédération internationale (FIFA) afin d'être le premier pays africain à recevoir la Coupe du monde, figurent en effet dans le groupe D, qualifié naturellement de "groupe de la mort", en compagnie du Nigeria et du Bénin. Si une de ces deux places fortes ne passait pas le stade du premier tour, cela aurait une influence certaine, au moins sur le plan psychologique, même si la FIFA n'entend pas mélanger les résultats sportifs sur le terrain et le cahier des charges imposé aux candidats. Expérience Fort de l'expérience de trois candidatures malheureuses (1994, 1998 et 2006), le Maroc, qui assure avoir retenu la "leçon des échecs", a déjà reçu la visite de la commission technique de la FIFA du 8 au 14 octobre derniers. Le pays présente notamment neuf stades dont trois, ceux de Rabat, Casablanca et Fès, sont conformes aux normes de la FIFA. A Tanger, El Jadida et Marrakech, les travaux sont en cours alors que le stade d'Agadir est toujours à l'état de projet. Enfin, à Casablanca, un deuxième grand stade devrait être prêt en 2009, un an avant le début de la compétition. Or, l'un des principaux arguments de l'Afrique du sud est que "80% des installations sont prêtes", aussi bien au niveau des stades que de l'ensemble des infrastructures. Par ailleurs, après la décision surprise du comité exécutif de la FIFA de Zurich en juillet 2000 attribuant au dernier moment l'organisation du Mondial-2006 à l'Allemagne alors que l'Afrique du sud était largement favorite, cette dernière a peaufiné son dossier, s'attachant notamment à résoudre le problème de la sécurité, seule ombre dans un dossier parfaitement rôdé. Dans ce domaine, le Maroc affirme pour sa part que "sécurité et liberté font bon ménage" dans un pays de 30 millions d'habitants "où 60% de la population ont moins de 30 ans". Car, outre les infrastructures sportives, la FIFA retient d'autres critères de sélection, dont l'état des hôpitaux, des télécommunications et la qualité des établissements touristiques des pays candidats. Personnalités Pour augmenter leurs chances, les candidats ont fait appel à des personnalités politiques ou sportives tel Nelson Mandela ou le footballeur ghanéen Abedi Pelé pour l'Afrique du sud, l'athlète marocain Hicham El Guerrouj ou l'Américain Alan Rothenberg, un des principaux organisateurs du Mondial-1994 aux Etats-Unis pour le Maroc. "Il est important, dans les pays où la démocratie est naissante, de pouvoir saisir cette occasion car plusieurs pays suivront si vous nous accordez votre soutien", a souligné pour sa part Nelson Mandela, l'ancien prix Nobel de la Paix en présentant la candidature de son pays. Cette candidature "dépasse largement les frontières de l'Afrique du sud", a encore ajouté le vice-président de la Fédération sud-africaine Irvin Khoza. En attendant le 15 mai, date à laquelle la FIFA rendra son verdict, sans doute à Zurich, les deux pays ont donc l'occasion de se retrouver sur terrain neutre, en Tunisie, pour un match dont l'enjeu dépassera largement celui de la CAN. |
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