Le Raja de Casablanca a remporté sa cinquième Coupe du Trône en dominant le Moghreb de Fès (2-0). L'équipe des FAR a aussi décroché son septième sacre face au Wydad (1-0).
Le Raja indomptable
Le Raja de Casablanca a remporté sa cinquième Coupe du trône en dominant, dimanche au complexe Prince Moulay Abdallah à Rabat, le Moghreb de Fès par deux buts à zéro. Cette finale, plaisante et spectaculaire avec du suspens en première période, n'a jamais été cadenassée ni placée sous le signe de la prudence.
C'était un challenge de plus pour ces deux équipes qui livreront une belle bataille en dépit de l'écroulement des joueurs du MAS en seconde mi-temps devant un Raja impressionnant physiquement sur le plan collectif.
Les hommes de Henri Michel, dominateurs, ont démontré un appétit d'ogre dans le combat en milieu de terrain étouffant les Fassis dans ce secteur de jeu. En effet, ces derniers n'ont jamais réussi à éviter de tomber dans la toile tissée par les "vert et blanc" et qui consiste à mettre la pression sur les adversaires et bâtir à partir de l'entrejeu.
Au début, les Fassis entament bien cette opposition face à un Raja qui ne s'est pas précipité avec des joueurs pouvant se procurer des occasions à partir de rien sur une simple accélération. Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que le rouleau compresseur vert se mette en branle pour accomplir son oeuvre en trouvant la faille gagnante dans une défense pourtant bien regroupée.
Lancé en face du gardien, le Nigérian Souleimane dribble le dernier rempart du MAS, se retrouve décalé sur la ligne du corner mais son centre-tir en force tout en pivotant sera dévié par un défenseur (7ème) pour libérer toute une tribune en rouge et vert et qui, une fois n'est pas coutume, rassemblait les éternels rivaux Rajaouis et Wydadis.
Le trio Masloub-Zemama, dont les remontées de balle sont porteuses de promesses, et Misbah va ainsi imposer et apposer la marque de l'équipe qui a retrouvé son style tout flamme.
Les Fassis, dont l'entraîneur savait que cette finale ne serait pas une partie de plaisir mais qui n'écartait pas une surprise de la part des siens, devaient courir après l'égalisation tout en assurant les arrières.
Mais sans véritables propulseurs dans l'entrejeu, les attaquants se plaçaient dans une position d'infériorité et seul Allaoui réussit à jeter de l'effroi dans la défense Rajaouie mais pas assez pour prendre les devants. De beaux mouvements de part et d'autre suivront et animeront les débats.
Et avec ce léger avantage, le Raja évoluera à l'économie tout en restant en embuscade alors que dans l'autre camp, seul un coup d'éclat, un exploit individuel pouvait faire espérer une parité au score. La reprise ne sera pas sous de bonne augure pour les joueurs du Moghreb Fès. La 7ème minute, comme en première période, sera fatale avec le second but, oeuvre de Bidoudane suite à un service millimétré de Zemmama, qui mettra fin à l'incertitude et à un éventuel retour des Fassis. Une concrétisation synonyme d'un traumatisme psychologique que n'évacueront pas les coéquipiers de Mourad Falah.
Au lieu de se révolter et d'être plus entreprenants, ils resteront cantonnés en défense, essoufflés et assommés qu'ils étaient par ce coup de grâce. Une situation favorable aux Rajaouis qui vont ajouter un peu plus de fantaisie à leur jeu. Pour le MAS, cette finale, perdue en toute logique étant donné les forces en présence, est d'un grand apport mental pour une équipe qui peut ainsi tourner la page d'une génération et repartir sur de nouvelles bases avec de jeunes joueurs talentueux en manque d'expérience.
Les FAR retrouvent l'efficacité
Deux heures après le sacre du Raja, son voisin le Wydad n'a pas pu réussir le même exploit face à l'AS FAR. L'équipe militaire a décroché son septième sacre à l'issue de sa victoire sur les Casablancais (1-0), en finale de l'édition 2002-2003. Dès l'entame du jeu, les éléments des FAR étaient conscients que la maîtrise du milieu de terrain constituerait la clef du match.
Ainsi avec un jeu rapide, les hommes de M'hamed Fakhir ne tarderont pas longtemps à concrétiser leur domination. Et dès la sixième minute, Hafid Abdessadek a réussi à surprendre le portier casablancais Nadir Lamayaghri.
Pour annihiler les offensives des FAR, les poulains de Michel Decastel étaient techniquement dans l'embarras et devaient compenser leur faiblesse en commettant de nombreuses fautes. Les Wydadis qui visaient la victoire, se portent résolument à l'attaque mais leurs multiples tentatives échoueront sur une défense des FAR bien soudée.
Au cours de cette première période, les FAR resteront sur la même cadence en continuant leur domination sur les péripéties du jeu ratant, par excès de précipitation, plusieurs occasions d'aggraver la marque.
De retour des vestiaires, les Casablancais prendront confiance avec la maîtrise du jeu au milieu de terrain sans toutefois se créer de réelles opportunités. La machine wydadie, poussée par leurs supporters, allait reprendre le dessus et trouver sa cadence pour imposer un pressing très haut empêchant par la même les FAR d'organiser leur attaque.
Le changement opéré par le Suisse Decastel (Mourad Raji remplace Boujemaâ Kassab) se révélera judicieux pour les Rouge et Blanc, mais la tâche de ces wydadis était plus compliquée face à des militaires qui ne trouvaient pas de difficultés à annihiler plusieurs actions.
Tour à tour, Hicham Zerouali, libre de tout marquage en pleine surface de réparation adverse, a raté tel un débutant le but de délivrance à la 68ème minute du jeu. Le coach des FAR vient donc de confirmer sa déclaration "toutes les conditions sont réunies pour réaliser ce rêve tant caressé". Toutes les composantes de l'équipe étaient animées de grandes ambitions pour garnir la vitrine des Militaires d'une septième coupe de trône.
A l'issue de cette rencontre qui s'est déroulée dans un climat de liesse et de joie et au milieu des ovations des spectateurs venus nombreux assister à ce match, SAR le Prince Moulay Rachid a remis la coupe du Trône (2002-2003) au capitaine des FAR Abderrafie Gassi.
La formation militaire a porté son total de titres remportés à sept, après ceux de 1959, 71, 84, 85, 86 et 99. Le Wydad de Casablanca reste toutefois le club le plus titré au niveau de cette prestigieuse Coupe avec un total de neuf sacres (1970, 78, 79, 81, 89, 94, 97, 98 et 2001).
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