Si l’Espagne a son Ronaldinho, la Belgique vit actuellement sous le charme d’un Néerlandais d’origine marocaine, il s’agit bien sûr de M’barek Boussoufa, un surdoué, un magicien du ballon rond qui a su au fil des jours imposer « La Boussoufamania » .
Son nom est sur les lèvres de tous ceux qui s’intéressent au foot. Tout le monde veut le toucher, s’approcher de lui, avoir son autographe, sa photo, la vente de son maillot gantois a été multipliée par 10, les photographes lui consacrent des films et des films, le nombre des journalistes sportifs qui veulent interviewer le phénomène augmente d’un match à l’autre, c’est la tornade, pour les journalistes hollandais qui poussent, pressent, Marco Van Basten pour le sélectionner avec les oranges, c’est simple pour eux. Ce Boussoufa, là, est un mélange de Tahamata et Rensenbrink des grands jours et il est temps de l’appeler avant que le Maroc ne le fasse.
Si la presse néerlandaise, s’intéresse de très près, à ce joueur, la presse marocaine, n’a pas encore été atteinte du phénomène, excepté quelques timides articles et qui n’aboutissent à rien finalement, c’est malheureux mais, ça va venir, car il est difficile de résister et puis M’barek ce n’est pas le genre de joueur d’un match, il est là chaque dimanche, il est le meilleur à chaque match, jamais en perdition ni de vitesse, ni de rythme, il marque ou il fait marquer les autres, c’est comme vous voulez. Tiens, à propos, un journaliste flamand avait posé la question il y a deux semaines en disant : comment ça se fait que Boussoufa fait marquer les autres, et lui, ne marque pas en ajoutant, peut-être que c’est là son point faible, et bien, chers lecteurs, cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car le samedi soir contre le grand F.C Brugges, il a fait très très mal, pas seulement en réalisant un très très grand match, mais il a montré aussi comment il était facile pour lui de marquer, et il a planté trois jolies roses, de trois manières différentes, tel un grand artiste, et en plus, il était à l’origine de l’action qui a amené le 4ème but, ainsi, fut sa réponse. Il faut voir ce goléador, comment il a brisé le rêve Brugeois de rester en course pour le titre de champion, il faut voir ce petit bonhomme, comment il a démonté, ridicularisé, anéanti les défenseurs Brugeois, il faisait tout ce qu’il voulait avec le cuir, à notre avis les footballeurs de la Venise du Nord, vont faire des cauchemars jusqu’au prochain match et Boussoufa marquera leurs esprits à jamais.
Le vendredi dernier on est allé le voir à l’entraînement avec l’espoir d’obtenir une interview, mais hélas ! Le meilleur joueur de la Belgique était pressé pour aller faire sa prière de vendredi à la mosquée, ce qui est légitime d’ailleurs. L’interview sera pour la prochaine fois. Le journal « Le Soir » a trouvé un titre amusant pour expliquer la déroute brugeoise sous la machine M.B et titre son article : « Boussoufa le poison d’avril ». Quant à la « Dernière heure - les sports » a fait de notre M’barek, l’homme du week-end, en lui attribuant la meilleure note de l’année, jamais donnée, le 9 comme le numéro de son maillot.
Les commentaires des émissions sportives du week-end vont aussi dans le même sens, en réservant à M. M.B. la part du lion qui a « bouffé » le F.C Brugges tout cru et il « bouffera » bientôt Anderlecht et le Standard Incha Allah.
Et puis, sachez que son manager, n’est autre que le coach de F.C Barcelone, Frank Rijkaard. Dans ce cas, il n’est pas impossible que la Catalagne soit sa destination finale et pourquoi pas ? Car la Belgique devient de plus en plus petite pour le Marocain M’barek Boussoufa.
Aziz BELCAÏD
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