L'équipe d'Al Kadam Addahabi, qui a repris la route pour la troisième année consécutive à travers plusieurs villes du Royaume à la recherche de nouveaux talents du ballon rond, continue sa tournée. Les membres du jury travaillent d'arrache-pied pour choisir les meilleurs candidats. Le point avec Salaheddine Bassir, l'un des membres du jury.
Le Matin : En tant que membre du jury de l'émission « Al Kadam Addahabi», vous êtes à la recherche de nouveaux talents du ballon rond. Où en êtes-vous?
Salaheddine Bassir : Depuis le début de la troisième édition de l'émission, on a visité quatre villes à savoir Laâyoune, Ouarzazate, Agadir et Marrakech. Comme vous le savez, nous sommes à la recherche de nouveaux espoirs du football marocain. C'est vrai que tous les candidats n'ont jamais eu une formation sportive, c'est-à-dire qu'ils ne maîtrisent pas les règles de base du football.
Attention ! Il ne faut pas leur en vouloir. Ce sont des gens qui aiment le football, qui le pratiquent, le plus souvent dans la rue. C'est anarchique certes.
Toutefois, ces jeunes ont certaines connaissances dans ce domaine. Notre rôle donc, est de développer leurs savoirs, leur montrer le bon chemin à suivre. C'est vrai qu'on n'a pas beaucoup de temps pour faire tout cela, mais on essaye de faire de notre mieux.
Vous avez visité jusqu'à maintenant quatre villes marocaines. Concrètement, êtes-vous satisfait du niveau des joueurs ?
Franchement, ce n'est pas fameux. On est déçu. Les jeunes qui se sont présentés à l'émission à Laâyoune, Ouarzazate et Agadir n'étaient pas à la hauteur. Je trouve que c'est tout à fait normal. Comment voulez-vous que de jeunes garçons qui n'ont même pas où jouer au football aient un certain niveau dans ce domaine ? Il ne faut pas demander l'impossible aux jeunes.
Vous savez, à Agadir par exemple, la seule préoccupation des adolescents est de quitter le pays. Ça devient une idée fixe. C'est décevant. Par contre, le niveau a été beaucoup plus élevé à Marrakech. On a rencontré des jeunes talentueux, souvent influencés par les joueurs de la ville ocre, notamment Bahja, Dmii et Lakhlej.
Cette année, le Havre Athletic Club (HAC), partenaire de l'émission, sera omniprésent durant toutes les étapes de votre tournée. Que pourrait-il apporter dans un meilleur choix de nouveaux talents ?
Ecoutez, le HAC est une grande école de football. C'est un centre de formation des jeunes de 12 à 15 ans. Les responsables du HAC ont donc décidé de prendre en charge tout jeune talent qui s'illustre lors de n'importe quelle étape de l'émission.
C'est une très bonne initiative du HAC. Avec son délégué, Johan Nouvel, on tente de dénicher les vrais footballeurs de demain. A l'instar des deux précédentes éditions, on espère que celle de cette année connaîtra un grand succès. Pour cela, tous les membres du jury coordonnent entre eux. Chacun de nous complète l'autre. Mais, en tant qu'entraîneur, M. Nouvel joue un rôle déterminant dans le jury.
Justement, au sein du jury dont vous faites partie, tout se passe-t-il harmonieusement, c'est-à-dire, y a-t-il unanimité dans le choix d'un candidat ?
Dans la plupart des cas, oui. En effet, chaque membre du jury note ses observations sur tel ou tel candidat. Chose qui nous facilite la tâche par la suite, puisqu'il suffit juste de prononcer le nom du joueur pour que chacun de nous se mette à faire ses remarques sur ce joueur. On essaye d'étudier chaque cas, voir ses forces et ses faiblesses avant de prendre la décision finale. Parfois, il arrive que l'un de nous ne soit pas d'accord sur le choix des autres. Dans ce cas, on discute entre nous pour trouver une solution. Mais une chose est sûre, chaque cas est examiné soigneusement.
Etre membre du jury d'Al Kadam Addahabi va-t-il jouer un rôle quelconque dans l'après-Bassir footballeur ?
Si j'ai accepté de participer à cette émission, c'est pour deux raisons : d'abord, parce que notre objectif est de dénicher de jeunes talents qui représenteront dans le futur le football marocain. Ensuite, parce que j'étais curieux de savoir comment les jeunes, ou plus précisément, comment ceux qui aiment le ballon rond, envisagent de faire pour développer ce secteur. C'est vital pour moi de contacter les jeunes, puisque j'aimerais bien faire une carrière comme entraîneur. Donc, l'expérience d'Al Kadam Addahabi vient enrichir mon expérience.
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