La mise en place d’un football professionnel passe, d’abord, par les infrastructures et la formation. C’est du moins l’avis sur lequel s’accordent les responsables gouvernementaux et sportifs chargés de ce dossier. Ces deux volets ont récemment fait l’objet de quatre conventions. Celles-ci ont été conclues entre, d’une part, la Fédération royale marocaine de football et, de l’autre, le ministère de l’Equipement, la Direction générale des collectivités locales (DGCL) et l’OFPPT.
Ces conventions donnent suite au contrat-programme de mise à niveau du football marocain signé en juin dernier et doté d’une contribution de l’Etat de 280 millions de DH. Elles visent le renforcement des aires de jeu et l’appui à la formation tant des footballeurs que des responsables sportifs.
A commencer par les stades existants. La DGCL aura notamment pour mission leur réhabilitation et mise en conformité avec les normes internationales. Quelque 16 stades sont concernés par cette opération, y compris le complexe Moulay Abdellah de Rabat et le complexe Mohammed V de Casablanca. Un programme précis, avec un échéancier, a été arrêté. Il s’agira de remettre en état les pelouses et leur revêtement, le cas échéant, de gazon synthétique homologué par la Fifa. Les différentes composantes des stades concernés (vestiaires, sanitaires, accès, sécurité…) seront mises à niveau. Pour ce faire, des représentants des départements précités, du Groupement national du football d’élite et des architectes visitent depuis début mars les terrains concernés. Ces visites s’achèveront à la fin du mois. Un diagnostic sera établi en juin. Les différents travaux qui en découleront devront être achevés avant la fin 2006.
La DGCL s’engage également à mobiliser les bases foncières nécessaires à la réalisation de 16 nouveaux terrains à gazon artificiel. Ceux-ci devront être financés par la Fédération. La maîtrise d’ouvrage sera confiée au département de Karim Ghellab. Il en sera de même pour 15 centres de formation. Huit d’entre eux, et les terrains qui vont avec, devront être construits avant la fin décembre dans les villes de Safi, Tanger, El Jadida, Tétouan, Khemisset, Meknès, Oujda et Casablanca. Le reste sera échelonné sur les trois années à venir. La capitale économique devra bénéficier de la mise en place d’un centre régional de sport-éducation, où interviendra l’OFPPT pour la sélection et la formation du groupe cible. Le complexe d’Aïn Bordja sera mobilisé à cette fin. La responsabilité de gestion, maintenance et entretien de ces infrastructures est du ressort de la DGCL.
La direction oeuvrera à mettre ces stades à la disposition des clubs du Groupement national du football d’élite (GNFE-première division) sur la base d’une convention fixant les modalités d’affectation des terrains par les communes aux clubs et les droits et obligations de chacune des parties.
Le volet formation en management des clubs est également de mise. Et c’est là où intervient l’Iscae. La convention signée dans ce sens avec la FRMF vise à offrir la possibilité aux responsables du football, à tous les niveaux, de pouvoir se recycler, compléter leur formation et se perfectionner dans le domaine de la gestion.
Complexes
Maintenant les projets figurant dans le défunt dossier de la candidature marocaine pour l’accueil du mondial 2010, le gouvernement poursuit le programme de construction des stades de Tanger, Marrakech et Agadir. L’état d’avancement de la construction des deux premiers est actuellement établi à 36%. Leur achèvement est prévu d’ici décembre 2007. Le stade de la capitale du Souss sera, lui, terminé en juin 2008. A cela s’ajoute l’ouverture, prévue en octobre 2006, du complexe sportif de Fès. La question qui se pose concerne les moyens d’exploiter et de rentabiliser ces investissements. Pour en discuter, la création d’une cellule de réflexion et l’organisation d’une journée d’étude sont d’ores et déjà prévues.
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