A un mois de la CAN 2006, les Lions de l’Atlas sont toujours dans un immense brouillard et qui ne sera nullement dissipé par la convocation d’une véritable armée de joueurs de tout acabit. L’opinion sportive se perd en conjectures et le nouveau coach tarde à expliquer ses choix et sa stratégie.
Il faut remonter à l’époque de Just Fontaine, appelé à la rescousse de la sélection nationale lors des éliminatoires du Mondial 1982, pour trouver un effectif aussi pléthorique convoqué à l’approche d’une compétition internationale. Mais Fontaine avait une excuse : il débarquait dans un pays qu’il avait quitté 30 ans auparavant et dont il ne connaissait plus rien au football.
Là, dans le cas de Philippe Troussier, qui se targue de tout connaître et maîtriser, on a du mal à le suivre dans sa quête et ses investigations.
D’abord parce qu’une compétition comme la CAN ne peut être abordée et disputée par des novices tant l’expérience et le vécu international priment. Et les joueurs locaux pressentis sont encore trop tendres, tout comme ses petites surprises d’éléments officiant dans des clubs étrangers d’infortune ne semblent guère avoir le profil pour une telle aventure.
Alors à quoi rime ce passage en revue d’une troupe aussi nombreuse ?
L’heure n’est pas au relèvement du moral des joueurs locaux, ni à leur réhabilitation dans un sursaut de sauvetage. Tout comme le moment ne se prête plus aux essais, surtout que le coach ne dispose plus que d’une seule date FIFA (début janvier).
On ne va pas, une fois de plus, répéter le match-farce Maroc-Cameroun disputé en banlieue parisienne et la FRMF se doit d’être ferme sur la préparation des Lions de l’Atlas. Autre interrogation qui s’impose dès maintenant : doit-on aborder une compétition de la valeur de la CAN avec des “titulaires” qui ne jouent plus dans leur club respectif et qui manqueront fatalement de fraîcheur physique ? Et ils sont nombreux, surtout en défense centrale, avec Naybet et Talal Kerkouri, sans oublier Ben Askar, suspendu pour 2 matches.
On a l’impression de marcher dans le flou avec Troussier, à moins que lui-même ne voit pas encore les choses et leur évolution. Et ce n’est pas parce qu’il n’a pas d’obligation de résultat à cette CAN 2006 qu’il lui est permis de jouer avec le seul objectif qui reste au Maroc pour redorer son blason sur le plan international.
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