Charité bien or-donnée commence par soi-même. Le prêcheur de la ponctualité et de la rigueur s'est re-trouvé en situation d'hors-jeu. Troussier, pour ne pas le nommer, ne semble pas donner au volet communication autant d'attention qu'il réserve à l'aspect technique. Il programme les conférences de presse quand il veut, c'est son droit, et les annule quand cela lui plaît, ce n'est pas son droit.
Pourquoi ? Personne ne le sait, même pas le responsable de la communication au sein de la fédération, M. Alaoui. Trop gêné, ce dernier se contentait de hocher la tête, de se montrer très poli, d'inviter les journalistes à prendre un café.
La grogne céda la place à la colère et certains confrères montent au créneau, lançant un appel pour le boycott pur et simple de la prochaine conférence de presse prévue demain vendredi. Ils ont signé une pétition adressée au président de la fédération, fustigeant le «comportement irresponsable» du coach national qui «pourrait avoir des conséquences fâcheuses dans les relations avec les médias».
Personne ne trouva rien à se mettre sous la dent sauf notre confrère de la 2e chaîne qui prit les déclarations intempestives des contestataires.
Dommage que la «faute» provienne du coach à un moment si sensible, car toute volte-face de la presse risquerait de déstabiliser une embarcation que Troussier s'évertue à mettre en équilibre à la veille de l'odyssée égyptienne qui reste entourée de flou.
Brahim Oubel
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