Entre le classique, le classico ou le « Klassiki », la marge de progression du derby WAC-Raja ou vice-versa est encore énorme. C’est dire que ce match à « haut risques » ne laisse aujourd’hui personne indifférent au point où certains ont poussé l’effronterie, jusqu’à le comparer au Barça-Réal, mais dans une version « Beldie ».
C’est vrai qu’on peut à l’infini s’amuser à lui chercher des comparaisons et des exemples, mais ce match ne ressemble à aucun modèle répertorié dans la planète foot et dans la galaxie. Il n’y a qu’à voir cette « ligne de démarcation » située de l’autre côté des tribunes, et qui sépare les supporters des deux camps pour comprendre que tout est fait pour que les esprits chauds soient séparés les uns des autres par un « man’s land » de plusieurs dizaines de mètres.
Il ne manque plus que les casques bleus de l’ONU pour boucler la boucle d’une zone appelée vulgairement « pelouses ». C’est à se demander si les rencontres sportives sont réellement censées être des après-midi et - accessoirement - des soirées de fraternité,d’amitié et de réconciliation sportive.
C’est vrai que cette catégorie de bipèdes habituée de par sa nature à se frotter au soleil, aux intempéries et de par son comportement aux forces de l’ordre, n’a jamais fait mystère de son pouvoir de transformer le stade et ses annexes en chaudron et le mettre à feu à sang, mais de là à laisser cette portion de gradins désertes, il n’y a qu’une marche qu’il ne fallait pas franchir, puisque cela donne une image négative de la pratique sportive dans notre pays. Que penserait de nous Joseph Blatter, patron de la FIFA, s’il arrive à voir le match à la télé ? Il ne reconnaîtrait plus ce derby feutré, aseptisé et parfumé au « aânber » auquel il avait assisté, il y a quelques temps encore.
Et si on n’avait d’autres choix pour séparer les supporters , pourquoi ne pas louer cet espace vide et servir comme présentoir ou emplacement pour des annonceurs qui voudraient y placarder leurs messages ou leurs produits et truster à l’occasion quelques subsides ?
Il est illusoire de croire que ceux qui n’ont pas l’habitude et les moyens - parfois les deux - de se payer une place dans les tribunes, ne sont que des parasites . Qui sait ? Dedans il doit bien y avoir ce « mashkout » qui a décodé le TPS.
Mohamed AMZIL
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci d'ajouter votre commentaire ici