Le coach wydadi a vécu un derby assez mouvementé au point qu'il a ravi la vedette aux 22 acteurs. Très impressionné par l'ambiance qui a régné tout au long de cette rencontre au sommet, il ne put s'empêcher de se faire remarquer par tout un stade après s'être emparé du ballon pour "quelques explications" avec l'arbitre de la rencontre.
Un geste qui a "cassé" le rythme du match et dont il fut tout simplement pénalisé. Joint par téléphone, Jacky Bonnevay nous fit part de ses impressions sur le match et surtout sur son intervention qui provoqua l'ire des supporters rajaouis. Entretien.
- LMS : Comment avez-vous vécu ce derby qui est en fait votre premier grand rendez-vous de la saison après la finale de la Coupe du Trône ?
-J.B : J'ai entendu parler de ce derby qui me rappelle un peu les grands classiques comme Boca Juniors-River Plate, Barça-Real ou Inter-AC Milan. J'ai été impressionné par cette ambiance et cette mosaïque de couleurs avec un stade partagé entre le rouge et le vert. Ce fut une véritable fête du football qu'on aimerait voir chaque dimanche. Concernant la rencontre, il y a eu deux buts marqués un peu prématurément et là, on a cru que ce score ne s'arrêterait pas à un partout. On a eu affaire à une excellente équipe du Raja qui nous a donné du fil à retordre surtout en deuxième mi-temps après l'expulsion de Meriana. C'était devenu difficile pour nous. Notre objectif était, dès lors, de ne pas perdre et là, je salue le courage de mes joueurs qui ont bien su gérer ce match.
- Vos joueurs ont montré beaucoup de signes de fatigue. Etaient-ils véritablement préparés pour ce derby ?
- Vous savez, quand on joue en quelques jours une rencontre éprouvante en Coupe arabe en Algérie suivie la semaine d'après d'une finale de Coupe du Trône, la fatigue psychologique se fait naturellement sentir ; c'est ce qui s'est passé pour mes joueurs. Et puis, il y a la pression du public. Mais heureusement que notre séjour à El Jadida s'est passé dans de bonnes conditions grâce au soutien du comité du WAC qui nous a offert les meilleures conditions de travail. On a eu tout le temps de nous préparer mais je dis encore une fois que c'est sur le plan psychologique où nous étions handicapés le plus.
- Revenons à l'épisode de votre expulsion qui s'est déroulée de manière assez bizarre ? Que s'est-il passé et qu'avez-vous dit à l'arbitre ?
- Lorsque l'arbitre a expulsé Meriana, j'ai profité de l'occasion pour rappeler le plus calmement du monde à l'arbitre qu' il y a eu deux fautes similaires dont l'une à l'encontre de Sarsar et qu'il n'y a pas eu d'expulsion. Je ne voulais pas que ça dégénère sur le terrain ou en dehors à cause d'erreurs pareilles. Je le lui ai rappelé en des termes polis et courtois. Et je n'ai formulé aucune critique à son encontre. Il m'a compris mais la sanction est certainement liée au fait que j'ai retenu le ballon un peu trop longtemps. Il m'a demandé de rejoindre les vestiaires. Mon objectif n'était nullement de casser le rythme de la rencontre comme vous l'avez mentionné. (ndlr : tous nos confrères de la presse ont relaté les mêmes intentions de M. Bonnevay ).
- Comment voyez-vous la suite du championnat à la lumière de votre classement actuel ?
- Nous sommes certes en tête du classement mais ce n'est pas pour autant que nous devons nous endormir sur nos lauriers. C'est comme un marathon que nous venons tout juste de commencer. Le plus dur reste à faire. Concernant notre effectif, certains éléments vont bientôt rejoindre le groupe comme Laâfoui, Raji et Benhalib. Jusqu'à présent, je n'ai pas eu beaucoup le choix au niveau des attaquants.
On aura besoin d'un attaquant de grand gabarit ayant un bon jeu de tête. Il y a actuellement des joueurs à l'essai. Concernant Fallah, c'est un joueur qui a des difficultés d'adaptation qui ne sont pas liées au club et il est possible qu'il reparte à Fès mais rien n'est encore définitif. Avant de conclure, je voudrais insister sur le fait que je suis satisfait des joueurs qui sont courageux, sérieux, travailleurs et que j'ai énormément de plaisir à travailler avec eux.
Propos recueillis par Abdeslam Bilali
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