A la fin de semaine dernière, une trentaine de représentants de la presse nationale ont, en quelque sorte, effectué le même périple que les inspecteurs de la fédération internationale de football, venus du 7 au 14 octobre dernier pour juger de la capacité du Royaume à organiser le plus grand événement footballistique du continent. Sauf qu’ils n’ont vu que trois villes, Tanger, Fès et Marrakech, des villes dont l’infrastructure sportive, routière et hôtelière est en pleine expansion. Dans cette tournée, ils étaient accompagnés par des responsables de l’association «Morocco 2010» notamment Youssef Bencheqroun, responsable du pôle infrastructures, sécurité et services et Mohamed Zghari, responsable de la Mobilisation nationale.
Première escale de cette tournée, la perle du Détroit qui accueillera plusieurs rencontres de la Coupe du monde dont une demi-finale et dont le stade est actuellement en chantier depuis plusieurs mois. Une visite qui a eu lieu vendredi matin sous un soleil printanier. Bâti sur 28 hectares à l'entrée de la ville du détroit, à 5 km de l'aéroport Ibn Battouta, du port et du centre ville, ce stade est un grand projet qui répond aux normes modernes internationales conformément au cahier des charges de la Fédération internationale de football (FIFA), ont précisé d’emblée les responsables de «Morocco 2010». Auparavant, la gare ferroviaire de la ville de Tanger qui, comme l’ont précisé ces derniers, est une gare témoin dont seront équipées toutes les villes qui accueilleront des matches du mondial.
Le même jour, les journalistes se sont rendus à Fès et ont commencé leur «inspection» par le complexe sportif de la ville, qui «répond aux normes fixées par la FIFA et figure actuellement parmi les meilleurs stades à l'échelon national», ont tenu à préciser les cadres de «Morocco 2010». Là encore, les chiffres étaient au rendez-vous, avec en tête la capacité d’accueil du stade qui est de 37.000 places, qui pourra facilement atteindre 45.000 en cas d’organisation de la Coupe du monde. L’architecture de ce stade, qui s’inspire directement du passé arabo-andalou de la capitale spirituelle du Royaume, a séduit plus d’un. Samedi, c’était autour de la station terrienne de Maroc Telecom de subir «l’inspection des médias». Etendu sur une superficie de 50 hectares, le Complexe Mohammed V des télécommunications par satellites à Shoul, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été mis en service à partir de 1970. A l’époque, il était «le premier du genre aux niveaux africain et arabe», affirme avec fierté son directeur.
Mais c’est certainement le chantier du stade de Marrakech qui est le plus impressionnant. Sur la route de Casablanca, les gradins de ce stade fortement inspiré de celui de la Sampdoria de Gène sont déjà visibles. D'une capacité d'accueil de 70.000 places, il est proposé pour abriter le match d'ouverture et l'une des deux demi-finales. Tous ceux qui sont en charge de ce chantier étaient fiers de présenter un «riad» qui verra le coup d’envoi de la manifestation. Avec émotion, les participants au média tour se sont retrouvés au centre du terrain, ou plus précisément son emplacement, parmi un tas de pierres, de béton et d’acier. Ils se sont tous vus, un jour de juin 2010, dans cette même enceinte, aux côtés de quelque 70.000 spectateurs en train d’applaudir la première touche de balle de la coupe du monde. Le Maroc est-il capable d’organiser la Coupe du monde 2010 ? Une question que se posent de nombreux Marocains.
Plusieurs sont confiants en la capacité du Royaume à relever ce défi alors que d’autres, sceptiques, en doutent encore. Des doutes formulés essentiellement pour ce qui est de l’infrastructure sportive, routière et hôtelière. Le média tour organisé par «Morocco 2010» a pour but de démontrer que tout a été prévu pour mettre les chances du côté marocain dans cette course au Mondial. Trois jours à sillonner les principales villes du Maroc qui accueilleront des rencontres de la Coupe du monde 2010 ne sont certainement pas suffisants pour connaître la totalité du dossier marocain. Mais, ils ont renforcé chez tous cette conviction que «Quand le Maroc veut, le Maroc peut».
Source : Aujourd'hui
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