Troussier a été clair. Contrairement aux dires, les négociations n'ont à aucun moment achoppé sur la question salariale. Ce n'était pas sa priorité pour arriver à la conclusion du contrat, dit-il. Les négociations ont trébuché plutôt sur les objectifs et la durée. Troussier estime que la rémunération qui lui a été attribuée (420.000 DH) est en parfaite harmonie avec la volonté du Maroc de pouvoir s'organiser pour le développement d'un football de haut niveau.
Les objectifs sont à court et moyen terme. Pour l'immédiat, c'est dire pour la CAN 2006, Troussier compte procéder à une revue d'effectif de joueurs susceptibles de faire partie de l'équipe nationale.
La première démarche concerne les joueurs évoluant à l'étranger parmi les anciens et les nouveaux qui entreront en concentration dans la région parisienne pour deux stages. Vingt seront retenus et joueront un match amical contre le Cameroun. Une opération identique touchera les joueurs évoluant dans le championnat marocain.
Ça donne au total trois stages en tout, qui permettront au coach de sélectionner 55 éléments.
Les joueurs « étrangers » auront de toute façon la part du lion car comme l'explique Troussier, ceux qui évoluent dans le championnat européen peuvent facilement s'aguerrir à une expérience internationale. C'est le cas de nombreux pays dont les grand comme la France, le Brésil dont l'ossature est constitué ed joueurs évoluant hors des frontières. Le Maroc est condamné à être un pays exportateur de son élite, dit-il.
Ceci ne signifie pas occultation de l'élément local, rassure Troussier, car deux stages distincts seront organisés la semaine prochaine en dépit de la participation d'équipes marocaines aux compétitions africaines et arabes.
Troussier veut tout simplement ratisser large. C'est ce qui impose la création d'une Direction des Équipes Nationales et d'un Manager Général qui est le garant de la politique technique.
Il supervisera les équipes nationales et veillera à ce qu'elles se préparent dans un contexte cohérent.
Le but étant d'arriver à parfaire le niveau technique des joueurs et la formation des entraîneurs, la formule des championnats de façon à sortir une certaine élite pour que dans les années à venir le niveau de la pratique se serait nettement amélioré.
Troussier ne fera pas table rase du passé mais déclare vouloir continuer le travail de son prédécesseur : « Je félicité Zaki pour le travail effectué qui va me permettre de travailler sur des bases solides. L'objectif est de se servir de cette base en y incluant ma méthode et ma volonté d'agrandir le groupe, de redonner confiance aux joueurs ». Or, qui ne connaît le tempérament de Troussier, trop dur dans le travail et dans l'instauration de la discipline ce qui lui a valu beaucoup de désagréments dans le passé aussi bien au Maroc qu'à l'étranger.
A t-il mis un peu d'eau dans son vin ? : « Il faut savoir être ferme à la hauteur des exigences, se faire respecter mais en même temps ne pas oublier que nous sommes des hommes avec nos sensibilités, nos défauts et nos qualités.
L'entraîneur est un grand psychologue et un grand pédagogue. Il faudrait trouver l'équilibre intelligent pour pouvoir travailler en toute sérénité, avec un très grand professionnalisme et en même temps prendre du plaisir quand on se retrouve ensemble ». Seulement c'est pas toujours évident sur le tas vu la pression du public et parfois des médias. « La pression est un sentiment vécu au quotidien par l'entraîneur.
La pression du résultat vient après le résultat. Ce sont les règles du jeu. Le peuple marocain est passionné de foot, je connais bien le milieu et je suis prêt à répondre à ses exigences». Avec l'aide de quel staff ? Troussier ne le connaît pas encore. Les noms de ses collaborateurs n'ont pas été livrés, à l'exception de son éternel assistant Samir Ajjam.
Il en est de même pour la Direction technique confiée à Larguet qui sera présenté pour sa part à l'opinion sportive officiellement dans les quelques jours qui viennent.
Brahim Oubel
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