Ni la rapidité de l'excellent Babayaro, ni les assauts répétés des joueurs nigérians du Dolphin, ni les encouragements incessant d'un public tout acquis à la cause de son équipe, les FAR sont restés de marbre. Ils ont géré la rencontre à leur guise, imprimant au match le rythme qu'ils voulaient.
Tout au long du premier acte, les joueurs de M'hamed Fakhir ont subi le match sans le subir ; autrement dit, d'apparence les joueurs de Dolphin donnaient l'impression qu'ils pressaient les Marocains, mais en réalité c'était un feu de paille. Babayaro de son côté faisait son petit numéro sans pour autant impressionner l'inébranlable Ouchella qui en avait vu d'autres.
A des individualités nigérianes très techniques s'opposait une défense intraitable des FAR. Mais le jeu dur des joueurs des adversaires des coéquipiers d'Ajadou va automatiquement engendrer des réponses assez tranchantes que l'arbitre de la rencontre va sanctionner par des cartons jaunes à tout bout de champ. Il faut reconnaître cependant qu'il n'était pas mauvais. Le football et les FAR en ont vu bien pire !
Le 3-6-1 avec un centre-avant assez esseulé en la personne de Ouaddouch avait quelque peu ébranlé la confiance des Nigérians.
Ces derniers, bloqués par un milieu de terrain très attentif, tentaient de passer par les ailes. Mais Naoum, Ajraoui, Abdessadek et Ouchella veillaient au grain.
En attaque, les Ouaddouch, Maaroufi et Ajadou donnaient, par moments, quelques frayeurs à leurs adversaires du jour.
De retour des vestiaires, les deux clubs entamaient le match avec les mêmes intentions. Les Nigérians attaquaient, mais de manière trop hâtive. Ils voulaient absolument en finir avec les FAR en marquant un but qui leur permettrait d'envisager le match – retour à Rabat le 19 novembre avec davantage de sérénité. Mais devant cette volonté se dressait la détermination des hommes du rusé Fakhir qui tenaient à revenir au pays avec le moins de dégâts possible ; et pourquoi pas la victoire ?
Alors que les FAR tenaient la rencontre à bras le corps et contre le cours du jeu, une balle tirée nonchalemment fit mouche en trompant la vigilance du keeper des FAR, irréprochable tout au long de la rencontre. Une balle, pourtant d'apparence inoffensive, allait mourir dans les filets sous le regard impuissant des militaires qui ont perdu, le temps d'un instant, toute leur concentration.
C'était la…85e minute. En tous les cas c'est une défaite dont les FAR n'ont pas à rougir. Au retour à Rabat dans une quinzaine de jour, ils sont en mesure d'ajouter un autre sacre à un palmarès déjà fourni. Fakhir et ses troupes ont livré un match complet sur un champ de jeu qui nous a rappelé une certaine pelouse bien de chez nous !
Mohamed Mellouk
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