Une liste, une nouvelle concentration et un petit, tout petit match que l’on qualifierait de préparation, avec toutes les excuses de rigueur pour le sparring-partner, tout leader qu’il soit de sa deuxième division. On n’aura pas besoin de rappeler que le FUS de Rabat n’est sûrement pas en mesure de donner quelque idée que ce soit sur les adversaires à affronter dans…deux mois ! Il est sûr que Fethi Jamal n’y voit pas plus qu’un simple galop d’entraînement, une occasion de tenter une certaine homogénéité et de s’assurer de quelques automatismes. C’est déjà cela quand on est amené à travailler avec les moyens de bord.
Les moyens de bord ! C’est apparemment une fatalité qui colle comme de la glu à la gestion de la chose sportive au Maroc. Pour rester dans le même cadre, celui de ces juniors appelés, sous peu, à représenter tout un pays, il y a malheureusement lieu de constater que ceux censés être à leur écoute et tenus de leur assurer les meilleures conditions pour une représentation digne, voire un véritable exploit donnent, dans le cas en espèce du moins, l’impression d’être aux abonnés absents. On est à deux mois du Bénin et des phases finales de la CAN, et que l’on sache, les primes de qualification, aux dires mêmes d’un responsable fédéral, les joueurs n’en ont toujours pas vu la couleur. De plus, il n’y a même pas l’esquisse d’un vrai programme ou d’un calendrier clair et savamment élaboré. Ils sont pratiquement livrés à eux-mêmes. Mais à quoi bon s’affoler ? On va finir par s’en rappeler, par « tout » régler, la veille, tout en exigeant quelque résultat qui devrait relever du miracle.
Quid des joueurs pro dont le onze national a grand besoin mais qui risquent de ne pas être libérés par leurs clubs respectifs ? Qu’attend-on du côté de la fédé pour engager des pourparlers dans ce sens ? C’est, dirait-on, un droit. Mais on en a pas moins été privé à l’occasion du dernier Maroc/Niger .
Les juniors suscitent d’autant plus d’intérêt qu’ils représentent l’avenir. Sur un coup de tête, et après s’être maladroitement focalisé sur le résultat immédiat, oubliant tous les Olympiques qui ont pris du grade pour alimenter l’équipe « A », on a vite fait d’enterrer l’équipe olympique. Celle juniors nous a procuré de jolis moments au gré des éliminaatoires. Il y a de la matière et de la manière. N’étouffons donc pas le rêve.
Au niveau de la fédé et de sa commission des équipes nationales qui se fait trop discrète comme toutes les autres d’ailleurs, on doit plutôt s’appliquer à rectifier le tir, à ne pas aller dans le sens de ces dirigeants de clubs qui semblent ne disposer de juniors que pour donner l’impression d’être dans les normes et pour meubler le décor. Pour preuve, tous ces jeunes internationaux ignorés ou faisant éternellement banquette et ces forfaits à la pelle caractérisant le championnat national juniors. Le tout en toute impunité. On doit penser à motiver, mais aussi à sévir. Sinon, c’est de complicité fédérale qu’il s’agirait. Et il n’y a de pire qu’un complot contre l’avenir.
Mohamed BENARBIA
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