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Le sport marocain à la croisée des chemins

Source : la gazette du maroc

La restructuration du sport national sans cesse annoncée et à chaque fois différée est cette fois rendue nécessaire et obligatoire avec deux affaires, l’une en football et l’autre en basket, qui ont défrayé la chronique et continuent de poser de graves problèmes aux responsables desarmés devant des cas non prévus par les textes.


Personne ne sait aujourd’hui comment vont s’achever les deux cas de qualification de ces joueurs marocains, qui ont transité par l’étranger pour revenir au pays au bout d’une seule saison et qui ont opté pour d’autres clubs.
Samir Sarsar du KACM est passé par la Tunisie et les E.A.U avant de retourner au Maroc et signer avec le WAC football.


Mounir Bouhlal du Raja Basket, après une brève escapade à Bahrein est revenu à Casablanca et a choisi pour nouvelle équipe le WAC.


Les deux joueurs ont obtenu de nouvelles licences de la part de leurs Fédérations respectives. Ce qui dédouane leur nouveau club de toute tentative de fraude et laisse les deux instances précitées seules responsables.
Le fond du problème aujourd’hui est de savoir si Sarsar et Bouhlal étaient libres à leur retour au pays ?


Car si la FIFA et la FIBA les ont considérés comme tels à leur sortie du Maroc, c’est que les deux joueurs n’avaient pas de contrat avec le KACM et le Raja, conformément aux dispositions des deux instances suprêmes du football et du basket qui classent les joueurs en deux catégories, les amateurs et les non-amateurs.


A défaut de se restructurer en retenant les leçons du passé (affaire Bassir) le sport national en général et le football en particulier n’ont rien fait pour éviter les désagréments d’une nouvelle mésaventure et aujourd’hui tout le monde le paie cash car on aurait tort de croire que dans cette affaire seuls le KACM et le WAC sont concernés. Il y va de l’avenir de tout le football national. Et avec l’affaire du basket, c’est tout le sport marocain qui est au pied du mur.
En décidant de transmettre le dossier à la FIFA, la FRMF étale toute son incompétence et par ricochet dénie au Maroc son statut d’Etat de droit.


La FIFA n’interfère jamais dans les affaires internes d’une fédération nationale.
L’instance suprême du ballon rond légifère dans les grandes questions qui concernent le football international.
Car après ce premier recours pour être fixé sur la qualification d’un joueur, la FRMF pourrait, demain, solliciter la FIFA sur la validation d’un but litigieux!...


La FRMF cherche aujourd’hui la “fatwa” de la FIFA pour recevoir l’absolution dans une affaire dont elle est seule responsable et qu’il lui faudra bien régler, tôt ou tard, avec des dégâts qui ne font que s’accumuler devant ses atermoiements.


En aparté, la plupart des membres fédéraux reconnaissent l’erreur, ou si l’on préfère la faute mais se gardent bien de le clamer bien fort de peur de mécontenter un manitou qui entend tout faire au sein de la Fédération et au Groupement depuis qu’il a été investi de plusieurs missions de la part du président de la FRMF.
Mais ce silence coupable se retournera contre toute cette instance et emportera, comme un typhon, tout ce beau monde.


Considérons un instant Sarsar libre à son retour au Maroc et donc parfaitement en droit de réclamer et obtenir une nouvelle licence.
Imaginons la ruée de tous les autres joueurs vers l’étranger pour un bref séjour dans n’importe quel autre club pour revenir au bercail et monnayer leur talent. Et puis pourquoi les autres dirigeants désirant s’attacher les services d’un joueur ne lui organiseront pas une petite escapade hors de nos frontières pour le “cueillir” à son retour !...
La FRMF croit régler les problèmes de fuite en demandant avec insistance aux clubs de se lier par contrat avec leurs joueurs.


Mais avec quels moyens lesdits clubs, dans leur écrasante majorité, peuvent établir des engagements contractuels avec leur effectif sénior ?
Seulement avec les joueurs d’élite, a insisté la FRMF auprès du KACM : “Nous n’avons pas d’élite, nos joueurs sont de la même valeur et nous les traitons sur un pied d’égalité” ont retorqué les dirigeants marrakchis. A croire que les membres fédéraux vivent sur une autre planète pour ne pas connaître les difficultés financières de la plupart des clubs dont certains ne trouvent parfois même pas l’argent pour régler les frais d’arbitrage avant le match. Sans parler des déplacements où l’on cotise la veille de la rencontre.
Comment honorer des contrats quand les primes de matchs sont versées avec beaucoup de retard (des semaines voire des mois)!


D’aucuns vivent sur une autre planète et semblent ignorer la réalité (amère) du sport national.
En attendant, laissons Sarsar et Bouhlal marquer des points et enfoncer, chaque fois un peu plus, ceux qui bafouent les Statuts et les Réglements de leur Fédération.


AHMED BELKAHIA


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