Le Comité d'urgence de la Fédération internationale de football (FIFA) a suspendu mercredi, avec effet immédiat, la fédération du Kenya (KFF) à la suite de "l'interférence des autorités gouvernementales kényanes dans les affaires de la fédération".
Cette décision a été communiquée mercredi par courrier au président de la KFF, Maina Kariuki, par le Secrétaire général de la FIFA, Urs Linsi.
A la suite de cette suspension, les équipes nationales et les clubs kényans ne sont plus autorisés à participer à des matches internationaux amicaux ou officiels jusqu'à nouvel ordre. Y compris aux qualifications de la Coupe du monde 2006, auxquelles le Kenya devait participer dans le cadre du groupe 5.
Le 5 juin, le Kenya devait accueillir la Guinée à Nairobi, avant de se rendre à Casablanca le 19 juin pour y affronter le Maroc. Les joueurs de l'équipe de Guinée, arrivés dimanche à Nairobi, sont repartis mercredi après l'annonce de la suspension. Avant leur départ, les dirigeants de l'équipe ont assuré le Kenya de leur sympathie, ayant eux-mêmes été frappés par une suspension de deux ans par la FIFA en 2000.
Tous les paiements d'assistance financière de la FIFA au Kenya ont été suspendus et la KFF a été privée de son droit de vote lors des congrès tenus par des instances internationales du football.
En mars 2004, le ministre kényan du Sport, de la culture et des services sociaux a pris "la décision unilatérale de désigner une +commission transitoire de groupes d'intérêts+ pour diriger les affaires de la KFF, de fermer son siège et d'arrêter la procédure électorale légitime de la fédération", a précisé la FIFA. La FIFA, en prenant cette décision, "souhaite maintenir les structures conformément aux principes de ses propres statuts" et estime que "l'intervention flagrante dans les affaires du football local en violation des principes de la FIFA n'est pas acceptable".
Dans la lettre de suspension, M. Linsi a précisé que la réponse du 30 mai 2004 du gouvernement kényan "ne comprenait pas la garantie exigée d'un changement clair de cette politique d'interférence flagrante".
Le ministre des Sports kényan, Najib Balala, qui avait rencontré dimanche les dirigeants du comité intérimaire, avait demandé à la FIFA plus de temps pour organiser les élections en juin.
Pour la FIFA, le changement de position du gouvernement est "une condition sine qua non pour l'établissement d'un dialogue entre le gouvernement kényan, la KFF et la FIFA", afin de permettre à toutes les parties "de travailler ensemble dans le but d'aider le football kényan à résoudre ses problèmes et à atteindre le haut niveau international que mérite le talent de cette nation".
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