Le Raja de Casablanca joue, Samedi soir au complexe Mohammed V, le match le plus crucial de son histoire. Une rencontre dont dépendra son avenir dans cette league des champions face au double détenteur du titre Enyimba du Nigeria.
Les Casablancais, auréolés de leur victoire en Coupe du Trône face à l'OCK, ont retrouvé le sourire et se sont préparés sous la houlette de leur nouvel entraîneur Alexandre Moldavan. Le Roumain est revenu cinq ans après pour un nouveau défi et un nouveau challenge auprès de ces Verts avec lesquels il a fait un beau parcours lors de la saison 1999- 2000, avant d'être remercié par le comité de Ahmed Amor.
La situation a quelque peu changé au sein du Raja et le ciel s'était assombri après une terrible défaite contre les FAR lors de l'ultime rencontre du championnat. Une défaite qui a permis aux militaires d'enlever le titre, pousser les supporters à la grogne et précipiter le départ du staff technique, Henri Stambouli et Mohamed Nejmi. Après quelques jours d'entraînement au complexe de l'Oasis, le groupe est allé se mettre au vert à Settat où le climat est plus doux. Moldavan a prévenu : « Cette rencontre ne sera pas de tout repos face au double champion d'Afrique.
Il faudra faire preuve de vigilance pour éviter toute surprise car une défaite signifierait la fin des espoirs ». Les Nigérians avait remporté la première édition en 2003 en Egypte face à Ismailia. Victorieux à l'aller 2-0, ils ne s'étaient inclinés que par un petit but au retour. L'année suivante, les Nigérians vont entrer dans l'histoire du football africain en réussissant le doublé, cette fois-ci, contre les Tunisiens de l'Etoile Sahel, qu'ils ont battus aux tirs au but à Abuja après le même score aller –retour de 2-1. Enyimba a réussi là où ont échoué les autres clubs nigérians, Enugu Ranger, Stationary Stores et Iwuanyanwu National. Auparavant, seul le tout puissant Mazembe (ex-Zaïre) avait réussi pareil sacre en 68 et 69. L'ascension de Enyimba a été fulgurante.
Ce club de la cité d'Aba ville situé à 200km de Port Harcourt au Nigéria était inconnu au bataillon il y a moins de 10 ans et au fil des saisons il a su s'imposer et devenir l'une des formations les plus redoutées du continent. Après une purge qui a frappé quelques joueurs partis tenter leur chance vers un ciel plus sonnant et trébuchant, le club a pu tout de même conserver des jeunes qui ont gardé un esprit conquérant à l'image de Musa Aliyu, Joetex Frimpong ou Mouri Ogunbiyi, un trio qui peut faire mal. D'ailleurs, Moldovan qui a supervisé leur rencontre face à Al Ahly, a conscience que la rapidité de certains attaquants, alliée à une force physique des défenseurs, risque de poser des problèmes à ses poulains.
D'autant plus que le Raja sera privé de Sami Tajedinne, Nater, Aboucherouane, parti à Lille, et Misbah. En revanche, il comptera sur l'expérience des anciens comme le gardien Chadli, les médians Abdellatif Jrindou et Redouane Zemmama et le latéral Haimeur qui entoureront les plus jeunes comme les fers de lance Mohcine Iajour et Alloudi. A la veille de son assemblée générale, le Raja joue une carte délicate et le vœu le plus cher de l'entraîneur est de voir son équipe remporter une victoire afin d'avoir plus de visibilité pour la suite de la compétition.
Evidemment si l'esprit offensif sera de mise, il faudra faire aussi preuve de prudence face aux contres qui seront menés par les Nigérians redoutables même sur terrain adverse. Le public est appelé, une nouvelle fois, à venir nombreux pour apporter tout le soutien nécessaire à une formation qui en aura bien besoin.
Abdeslam Bilali
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