Suite aux déclarations de Fabien Barthez ce jeudi au sujet de son éventuelle suspension après les incidents de Casablanca en février dernier, Pape Diouf estime «comprendre» le portier marseillais sans être «d’accord avec lui». Le président du directoire juge cette cabale « prématurée» et évoque «d’autres éléments du dossier» qui pourraient aller dans le sens du gardien olympien.
Quel est votre réaction après les déclarations de Fabien Barthez ce jeudi à propos des incidents de Casablanca ?
Pape Diouf : «Il faut placer la réaction de Fabien dans le contexte de tension et de forte effervescence autour de lui. Voilà un garçon qui, depuis ce match à Casablanca, est l’objet d’une espèce de quadrillage médiatique difficile à supporter. Il a réagi à sa manière selon son tempérament. Evidemment, je retiens davantage dans ses propos le fait qu’il ne se sente pas coupable et qu’il n’a pas regretté son geste. C’est peut être parce qu’il a quand même vécu des péripéties en direct comme nous-même qui y étions aussi. Ca veut dire que l’on peut parfois comprendre quelqu’un sans être vraiment d’accord avec lui et ce qu’il a dit. Je le répète, pour bien mesurer cette déclaration, il faut la resituer dans son contexte.»
P.D. : «C’est aller vite en besogne, on ne condamne pas quelqu’un avant de l’avoir au moins entendu. C’est le moins que l’on puisse entendre en tout cas d'un semblant de justice. C’est vrai que beaucoup de déclarations ont été faites ici ou là, parfois même par des officiels. Je pense que ce n’était pas la meilleure manière d’aborder le problème, ni de le résoudre. Il y a eu des faits, il est nécessaire que ces faits soient exposés, commentés, expliqués. L’image qui fait qu’aujourd’hui, tout le monde condamne Fabien d’avance n’est pas le seul élément tangible de ce dossier. Il y a d’autres éléments qui ne sont pas forcément portés à la connaissance du public, que les gens ne connaissent pas mais que Fabien connaît ainsi que peut-être, certains d’entre nous au club. C’est pourquoi cette condamnation prématurée n’est pas véritablement une démarche de justice et quand j’entends ici ou là qu’il pourrait être condamné jusqu’à un an de suspension, c’est battre en brèche le minimum de base de justice. Et personnellement, ce n’est pas comme cela que j’entends la justice.»
Fabien a également annoncé qu’il souhaitait prendre sa retraite en 2006, en aviez-vous déjà parlé avec lui ?
P.D. : «Cette autre déclaration est encore à resituer dans ce même contexte dont j’ai parlé. Lorsqu’il a subi tout ce qu’il a subi depuis quelques semaines et entendu tout ce qui a pu être dit sur lui, il peut y avoir de sa part l’expression d’un ras le bol. En tout cas d'un ras le bol ponctuel, qui pourrait trouver son prolongement à l’échéance qu’il a lui-même fixé. Mais j’ai pour habitude de ne pas me précipiter, de ne pas prendre pour argent comptant tout ce que j’entends. Je peux donc comprendre son ras le bol mais il y a beaucoup de temps qui nous sépare de cette fameuse échéance de 2006, d’ici-là de l’eau aura coulé sous les ponts et on avisera en temps et en heure.»
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