Par Gerhard Schröder,
Chancelier fédéral
Le 8 juin 2006, ce sera le jour J. C’est à cette date que commencera la Coupe du Monde de la FIFA, chez nous en Allemagne. C'est, depuis des années, le plus grand événement international qui aura lieu en Allemagne. Le monde entier sera notre invité et le monde entier fixera, pendant quatre semaines, son regard sur l'Allemagne. Plus de 30 milliards de spectateurs de tous les continents suivront sur leurs téléviseurs les 64 matchs qui se dérouleront dans les douze stades de la Coupe du Monde. Ceci est une raison suffisante pour tout faire afin que notre pays ne se présente pas seulement pendant la compétition, mais déjà à l'avance, sous son meilleur coté : passionné de football, mais avant tout hospitalier, ouvert au monde, tolérant, moderne et innovateur.
Le sport, à savoir le football, est au centre de la Coupe du Monde de 2006. Le football est peut-être l’unique sport véritablement mondial. Il suscite des émotions et passion, il crée des identifications, il établit le lien entre différentes cultures, langues et religions. Et, les plus Grands du football, Jaschin, Puskas, di Stefano, Eusebio, Pelé, Beckenbauer, Maradonna, Zidane ou Ronaldo, sont beaucoup plus que des idoles nationales. Ils sont les symboles du football par excellence - ils n'appartiennent à aucun club ni à aucun pays, ils appartiennent au football et aux fans du monde entier.
Un entraîneur anglais couronné de succès a une fois dit : “Certaines personnes pensent que le football est un jeu de vie ou de mort. Mais : C’est beaucoup plus sérieux que cela.” Je trouve, avec tout le respect dû aux stratèges d’un entraîneur, que l’on ne peut pas accepter une telle déclaration. Tout d'abord, le football n'est pas un jeu de vie ou de mort, mais un jeu où l’on tire sur deux buts ; parfois même uniquement sur un seul.
Voici ce qui est important : Lorsqu’il s'agit du football, on ne peut pas rester indifférent. Il y a ceux qui sont vraiment contaminés par le football et qui souffrent de sa fièvre. Et, il y a aussi ceux qui disent d’eux-mêmes qu’ils sont “immunizes” contre le football. Mon pronostic : Si le ballon donne une fois l'avantage à l'Allemagne pendant la Coupe du Monde, pratiquement plus personne ne pourra encore se soustraire à la fascination du jeu.
Les espoirs fondés sur la grande fête du football dans notre pays sont élevés, surtout après le passionnant championnat d’Europe de l'année dernière au Portugal. Tous les fans de football se réjouissent de l'ingéniosité ludique, des coups surprenants, des finesses tactiques, de la tension nerveuse et la distraction. Et, nous saurons sans aucun doute également nous résigner à un football de résultat. Ce que nous attendons toutefois vraiment c’est un football mémorable, un football qui suscite la passion.
Les préparations de la Coupe du Monde de 2006 ont déjà bien avancé, les stades sont presque finis. C’est maintenant que commence en quelque sorte l’échauffement. La répétition générale aura lieu en été 2005 lors de ladite petite Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations. En décembre, les groupes seront alors tirés au sort à Leipzig et ensuite suivront les derniers matchs d’essai avant que le début du match d’ouverture avec l’équipe nationale d’Allemagne ne soit sifflé à Munich.
Jürgen Klinsmann et son équipe d’entraîneurs ont des objectifs ambitieux pour la jeune équipe. Ils veulent jouer pour conquérir le titre et devenir champions du monde. Bien pensé. L'enthousiasme et le soutien dans leur propre pays peuvent sans aucun doute être d’une aide extrême. Pour ma part, je croise les doigts.
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