A quoi bon se tracasser, se lamenter et chercher à s’apitoyer, chaque bout de semaine sur le sort d’un football qui, d’ailleurs, a le mérite d’être fidèle à une image qu’il s’entête à servir, à réserver inlassablement, infatigablement, immanquablement et presque fatalement?
Une fois encore, ils ont été super sympas, nos attaquants, pour nous proposer un football sans buts, et… sans but aucun. Ils ont préféré, pour la quasi totalité d’entre eux du moins, rester dans leur coin, tranquilles, peinards et veinards. Pourquoi donc chercher à narguer le défenseur rugueux d’en face, quand on peut se la couler douce au milieu de terrain, surtout que c’est souvent l’entraîneur en bon adepte du “moindre dégât” qui le demande?
Il y a plus mignon. Ce sont ces autres attaquants qui font mine d’échapper à la règle, de ne pas prendre part à cette grève, la seule au monde à être sans revendication. Ceux-là, ils peuvent bien pousser loin et s’aventurer jusque dans le camp adverse, mais sans aller cependant jusqu’à briser ladite grève. L’élan de solidarité est là, fort et tenace. C’est sans doute pourquoi, ils ratent la dernière passe qui, de ce fait, n’est jamais décisive… Et quand bien même ils la réussissent celle-là, le compère à la réception, de son côté, est là pour mettre dans les décors, ignorant royalement, piteusement plutôt, la béatitude de buts qui ne demandent qu’à être violés ou gentiment visités.
Ceux de Khouribga et de Khémisset. Ceux des Touargas et d’Oujda, sont des traîtres, des lâcheurs, à moins qu’ils aient appartenu, le temps d’un week-end, à un autre syndicat que celui puissantissime réunissant tous les “loupeurs”, les gauches, les nullards et autres tirs-au-flanc.
On a beau charger l’aire de jeu, montrer du doigt les entraîneurs, la responsabilité des joueurs n’en est pas moins évidente. Et si c’était plus fort qu’eux.
Pour jouer au foot, et au sein de “l’élite”, s.v.p, il faut un certain bagage et même un bagage certain, c’est sûr. Et cela ne peut ne pas être le cas de ces “rateurs”, mais s’il y a problème, il va falloir peut-être le chercher ailleurs.
Un psy, et non “un fqih” comme cela est répandu dans certaines mentalités footballistiques et non moins archaïques, ne pourrait-il pas venir au secours d’un football sérieusement atteint?
Par contre, il faut beaucoup plus qu’un psy, mais des flics aussi décidés que ceux du GUS, et un procureur costaud, pour certains dirigeants ou intermédiaires qui ont tenté de soudoyer des joueurs d’une équipe qui se trouve elle aussi, la pauvre, en mal de points.
Et ce n’est pas sa proximité de la capitale économique, ou quelque peu de celle adminstrative qui serait faite pour arranger les choses. En tout, cela n’a rien de … spirituel !
Nos joueurs, on les prépare comme on peut sur le plan physique, on les … dope à force d’exercices enchaînés, on les gave en consignes tactiques et on les envoie à … la galère!
Un joueur peut être performant et faire l’unanimité pendant de nombreuses journées. Et quand il lui arrive de ne plus être ce qu’il était, il est exposé à des salves de reproches, ou de critiques ou d’injures. On décrète, vite fait, que c’est la grosse tête. Au mieux, l’entraîneur ou quelques dirigeants tentent d’y remédier comme ils peuvent, comme ils l’entendent, se mêlant ainsi de quelque chose qu’ils ne maîtrisent pas.
Le rappeler à un Zaki, par exemple, c’est courir le risque de devoir écouter du n’importe quoi. Il a beau avoir été joueur professionnel, il a beau être entraîneur, avec jusqu’ici, un taux de réussite assez satisfaisant, mais il ne peut en aucun cas prétendre s’improviser psychologue, ou en vrai spécialiste de la préparation mentale ou psychologique.
Certes, c’est là un volet qui fait partie du cursus de formation de tout entraîneur, quand formation il y a, mais il n’en reste pas moins que c’est une spécialité à part, qu’il y a des hommes et qui ont étudié pour. Cela les plus grands entraîneurs l’ont compris, les plus grands clubs et les plus grandes sélections aussi.
Le match contre la Guinée est pour le moins crucial. Il faut en plus de jambes alertes, du mental.
“La préparation psychologique, j’y pense tout le temps. Le préparateur psychologique, c’est moi. Moi, je fais tout. Et ça marche! La preuve : il y a de la bonne ambiance au sein du groupe”.
Tant mieux! pourvu que ça continue à marcher. C’est tout le mal que l’on souhaite à l’entraîneur national.
Par Mohamed BENARBIA
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