Le président de la FIFA qui arrive cet après-midi au Maroc est un homme courtois. Un Suisse souriant qui a passé plus d’une vingtaine d’années dans les arcanes de la « famille » du football, avant d’arriver au sommet, en 1998, à l'occasion du 51e congrès.
A 68 ans, il y poursuit l'œuvre entamée en 1904 par Robert Guérin, le premier président de la Fifa.
Blatter est un homme dont le sport n'a pas été la première préoccupation, même s'il fut un jeune footballeur. « Tu ne gagneras jamais ta vie avec le football », lui avait alors dit son père, ouvrier mécanicien puis contremaître à Viège, la ville natale du petit « Sepp » Blatter. On sait aujourd'hui que le fils a démenti son papa en devenant le patron du sport le plus populaire de la planète.
Licencié en économie et en administration commerciale de l'université de Lausanne, il entame sa carrière professionnelle en devenant, en 1959, le patron de l’Office du Tourisme du Valais. C’est à partir de 1964 que sa vie commence à basculer. Le lien Blatter-sport commence à prendre naissance. Il est d'abord élu secrétaire de la Ligue suisse de hockey sur glace avant de devenir, deux ans plus tard, le premier chef de l'Association suisse du sport.
Après un passage par le milieu du chronométrage (Longines puis Swiss Timing), il découvre la Fifa. Joao Havelange qui a été président de l'institution pendant près d'un quart de siècle cherche un gestionnaire et un spécialiste des relations publiques pour son nouveau programme de développement du football.
On est en 1975. Le milieu du ballon rond va alors apprendre à connaître ce personnage. Progressivement, entre quelques tirages au sort des Coupes du Monde où il n'hésitait pas à démontrer son don des langues. Joseph Blatter va gravir les différents échelons de l'organisation qui l'engage : chef du département technique, puis secrétaire général, une fonction qu'il va ensuite cumuler avec celle de directeur exécutif.
Au total, cinq Coupes du Monde seront organisées sous son égide. A savoir celle que l’Espagne a abritée en 1982, celle du Mexique en 1986, celle d’Italie en 1990, celle que les Etats-Unis ont accueillie en 1994 et celle qui s’est déroulée en France en 1998. En cette année, à deux mois de l'élection pour le remplacement de Havelange, il présente sa candidature d'homme du renouveau avec le soutien de Michel Platini. Le 8 juin 1998, il accède à la présidence.
Depuis lors, il a supervisé l’organisation du Mondial 2002 au Japon et en Corée du Sud et celui qui se déroulera en Allemagne en 2006. Il a également oeuvré que pour l’édition 2010 se déroule en terre d’Afrique.
Blatter, que nous accueillons aujourd’hui, est un homme qui connaît très bien le Maroc pour s’y être déjà rendu et pour en avoir étudié les différents dossiers de candidature à l’organisation de la Coupe du monde.
Ahmed Saâïdi
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