Les attentats terroristes de Madrid et ceux du 16 mai dernier à Casablanca risquent-ils d'influer sur le vote de la FIFA en faveur du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2010? “Absolument pas”, répondent les responsables du dossier de candidature marocaine. Catégoriques, ils expliquent que le risque terroriste est pratiquement le même pour tous les pays candidats.
“Le terrorisme dépasse aujourd'hui les frontières des Etats pour devenir international”, affirment-ils. D'ailleurs, aucune compagnie d'assurance n'avait accepté d'assurer contre le risque terroriste au cours de la dernière édition de la Coupe du monde, dont les phases finales se sont déroulées en 2002 en Corée et au Japon. Mais cela n'empêche que le Maroc, dans le cadre de la sécurité intérieure et aussi extérieure, s'est doté de moyens importants pour combattre le terrorisme et l'insécurité de manière générale. Le Royaume a, en effet, acquis une expérience probante en matière de sécurité. L'organisation d'événements internationaux d'envergure dans le pays en témoigne. L'élément sécuritaire a prévalu auprès des organisateurs étrangers de ces événements dans le choix du Maroc.
Pour le Mondial 2010, les services de sécurité marocains ont déjà préparé un premier concept opérationnel de sécurité (COS). Dès l'attribution de l'organisation au Maroc, un concept plus détaillé et définitif sera établi. En attendant, le COS a déjà été validé par des experts internationaux en matière de sécurité lors de compétitions sportives de haut niveau.
Côté sanitaire, le comité de candidature indique que “toutes les dispositions et mesures ont été prises conformément au cahier des charges de la FIFA”. Rien n'a été laissé au hasard. La commission d'inspection de la FIFA a fait part de sa “totale satisfaction” des infrastructures sanitaires qu'elle a visitées, souligne-t-on auprès des responsables du dossier de candidature.
Cette commission a pu constater l'effort consenti par le gouvernement marocain en matière d'équipement sanitaire. Parmi ses membres, certains auraient fait part de leur “admiration”, notamment pour l'Hôpital militaire de Meknès, l'Hôpital Cheikh Zayed de Rabat et le CHU en cours de construction à Fès. Cette dernière entité offrira une capacité de 1.000 lits et est édifiée juste derrière le stade de Fès retenu pour abriter des matchs de la Coupe du monde.
Les responsables du secteur de la Santé affirment que l'infrastructure dont dispose le Maroc est “d'ores et déjà prête à accueillir, selon les meilleurs standards, l'organisation de la Coupe du monde 2010”. Les différents hôpitaux des villes qui accueilleront les phases finales, ont déjà été mis à niveau et dotés de moyens humains et matériels adéquats, affirme-t-on auprès du département en charge de la Santé. Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger, Rabat, Agadir, El Jadida et Meknès disposent, avec ou sans coupe du monde, de toutes les infrastructures hospitalières nécessaires.
En outre, le Maroc offre un environnement sanitaire sain pour les visiteurs et les touristes. Des efforts sont consentis quotidiennement pour lutter contre les maladies infectieuses, en particulier les trois principales qui affectent généralement l'Afrique d'aujourd'hui: le sida, la malaria et la tuberculose. Il est à noter qu'un concept de couverture sanitaire de la Coupe du monde a été élaboré en collaboration avec des experts internationaux en la matière.
Jamal Eddine HERRADI
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