Il y a des points qui se perdent et de l’information qui s’égare. Parlons d’abord des points, de ces points extrêmement importants car c’est de leur somme totale que viendra le salut. Les éliminatoires ne se jouant pas en élimination directe, par match aller et retour, chaque point compte.
Or, on les dilapide comme si on disposait d’une réserve inépuisable...
A ce jour, on en a perdu au moins quatre...
Au Malawi, lors du premier match on menait au score avant que d’être rejoint. Un but partout et un point au classement au lieu des 3 qui nous semblaient promis.
Un mois plus tard, bonne opération à Gaborone (Botswana) on en revient vainqueur par un but à zéro. 3 points, cela nous fait un total de 4, pour deux déplacements.
C’est plutôt bon, car le 3ème match est programmé au Maroc et c’est contre notre grand rival, la Tunisie. Tout émoustillé par la victoire face au Botswana, Zaki annonce que le 6 septembre, face à la Tunisie on prendra les 3 points qui nous permettront de mieux nous rassurer, mais contre la Tunisie, les choses se passent très mal. Ce sont les Tunisiens qui ouvrent le score et on est tout heureux d’égaliser en toute fin de match.
Ce soir là, on aura gagné un point et surtout on en a enlevé deux aux Tunisiens, qui sans le coup franc de Karkouri auraient, ce soir là, réalisé l’affaire du siècle.
Adieu les 3 points escomptés, mais gros soulagement d’en avoir récupéré un...
Dès lors, les cerveaux de certains se mirent à broyer de mauvaises pensées, surtout chez ceux qui ne peuvent pas se piffer Zaki.
Et comme le prochain match était celui contre la Guinée, tout ce beau monde promettait la potence au coach national. Or, paradoxe du football, ce sera dans ce match, qui paraissait à beaucoup très « dangereux » et très « difficile », que l’on va gâcher une très belle occasion de gagner 3 précieux points. On aurait pu avec un Zaïri plus concentré, enterrer le match en première mi-temps.
On aurait pu avec une vraie organisation de jeu, empêcher les Guinéens de reprendre l’initiative du jeu. Si vraiment on était parti pour gagner, on aurait profité de l’avantage psychologique de ce but « cadeau » pour rafler le jackpot.
L’occasion très nette ratée par Zaïri, nous rappelle celle qu’il a ratées face à la Tunisie, où le feu follet de Sochaux a multiplié les percées, les tirs au but, les dribbles sans succès.
Le public marocain aime beaucoup Zaïri, et à juste raison vu toutes les qualités de ce garçon, mais un peu plus de constance lui donnerait une meilleure « rentabilité », sur le plan de l’efficacité. Un attaquant qui se met en position de tir, doit avoir le maximum de concentration pour se donner un maximum de chances de réussite.
Il semble que ce ne soit pas le cas de Zaïri, dont le compteur personnel est bloqué au but qu’il a marqué en CAN face à l’Algérie. Un fort beau but mais qui réclame une suite.
Alors résumons nous, le Maroc a joué 3 matches à l’extérieur et un à domicile, il a obtenu trois matches nuls et une victoire.
Ce n’est pas catastrophique, mais ce n’est pas brillant. Or, il va falloir être beaucoup plus efficace, plus concentré, plus organisé, pour aborder les matches à venir. Il en reste 6, avec 2 déplacements (Kenya et Tunisie) et 4 matches à domicile.
La Tunisie qui nous recevra pour le dernier match, a un bien meilleur calendrier que nous. Elle va recevoir les plus forts du groupe, chez elle à Tunis.
Samedi, elle a échappé à la défaite face au Malawi, et le Maroc a raté la victoire face à la Guinée. Cela nous aurait fait une bonne avance sur nos gros rivaux.
C’est pour cela qu’on peut amèrement regretter le nul guinéen.
Et ceux aujourd’hui qui s’esclaffent de plaisir sont les mêmes qui faisaient, la semaine dernière, preuve de pessimisme.
Quant à la retransmission télévisée, ce catastrophique « direct » qui nous a ramené cinquante ans en arrière du temps des liaisons hertziennes, et des câbles sous-marins dévorés par les poissons, aucune explication technique n’est valable.
Il aurait suffi d’une liaison satellite, nécessitant un matériel portable dont dispose à foison la RTM. Comment peut-on déplacer toute une équipe à Conakry en comptant sur les moyens de la télévision guinéenne ?
C’était s’exposer au ridicule qu’on a vécu face à un écran aveugle, dimanche après-midi. Dommage.
Par Najib SALMI
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