Il y a une réglementation qui interdit l’usage du tabac et assimilés dans les lieux publics. Une loi que personne ne se soucie de faire appliquer encore moins de la respecter, faute d’un arsenal - Ah ! le joli mot-juridique-dissuasif ou persuasif.
L’instigateur - promoteur de cette loi votée (à la dérobée ?) il y a quelques années déjà, n’est autre que Abdelaziz Mesfioui, homme politique et figure de proue du foot-ball marocain et du Raja de Casablanca en particulier.
Depuis lors, la consommation du tabac - toutes couleurs confondues - au Maroc, n’a jamais été aussi florissante.
Preuve que la régie des tabacs - fleuron de l’industrie marocaine - a vite trouvé preneur lorsque l’état a lancé une OPA pour sa privatisation.
Aujourd’hui, la wilaya du Grand Casablanca prend son courage à deux mains pour partir en guerre contre les cafés qui font un tabac en proposant à leurs clients le narguilé ou accessoirement « Chicha ».
Raison invoquée : les « parfums » nauséabonds, les nuisances sonores et « audio-visuelles » pompent l’air aux riverains : Des bipèdes que le corps médical nomme sans compassion des fumeurs passifs. C’est-à-dire des non fumeurs de Chicha ( ?) qui éprouvent tous les désagréments d’un « vice » sans profiter pleinement de ses avantages.
Du coup, les accros de ce nouveau mode de substance à « nicot » qui n’est pas un ersatz, ni un quelconque substitutif des « s’bassa » et des « chqoufa », qui jouent avec le feu et qui tirent le diable par le nez risquent de se priver d’un intense plaisir qui, paradoxalement, atteint son paroxysme pendant le mois du Ramadan.
Autant dire que les recettes des ces établissements risquent de trinquer...
L’ironie du sort veut aussi que parmi les tenanciers de ces lieux publics, il y a pas mal de sportifs de renom qui ont lourdement investi dans un commerce qualifié - à raison - de vraie valeur de refuge.
De coup, je me mets à la place de ceux qui vont faire des descentes pour sermonner et verbaliser tout ce beau monde, ne sachant, il est vrai, s’ils doivent dresser des P.V ou demander des autographes.
Et puisqu’on parle de recettes et de marges bénéficiaires, on espère que l’honorable corporation de pneumologues ne va pas se mettre, elle aussi, à manifester pour un prévisible manque à gagner...
Mohamed AMZIL
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