L’indignation des milieux sportifs marocains après la défaite du Maroc, mercredi dernier, en demie-finale face au Nigeria, était intense. Dénonçant les méthodes du referee du Togolais Djaoupe Kokou, certains dirigeants appellent la CAF à prendre des sanctions contre ce dernier.
Consternés, les milieux sportifs marocains ont monté au créneau pour dénoncer l'arbitrage du Togolais, Djaoupe Kokou, lors de la demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations de football juniors, disputée mercredi dernier et remportée par le Nigeria face au Maroc. Certains responsables marocains sont allés jusqu’à demander des sanctions contre l’arbitre togolais.
C’est le cas de l’ex-représentant du Maroc à la Confédération africaine de Football, Saïd Belkhyat, actuellement membre du bureau fédéral, qui a proposé aux dirigeants sportifs nationaux de protester auprès de la CAF. Invité sur les ondes de la radio 2M, le dernier des représentants marocains à la CAF n’a pas mâché ses mots, critiquant non seulement l'arbitrage, mais aussi l'état médiocre des pelouses au Bénin et les tribunes "désertes" lors de cette CAN juniors.
Presque le même commentaire chez la deuxième chaîne, qui a mobilisé tous les moyens pour couvrir cet événement. «Il faut que la CAF réagisse. C'est une honte pour l'arbitrage africain, car Djaoupe Kokou a sorti injustement cinq cartons jaunes contre les juniors marocains, leur a refusé un but tout fait et a expulsé sans aucune raison l'entraîneur national, Fathi Jamal», a commenté la chaîne d’Aïn Sbaâ.
Avant d’ajouter : «Le Nigeria a été privilégié par l'arbitre, sans oublier l'injustice qui a fait que l'équipe du Maroc a évolué avec dix joueurs dès la 2e mi-temps».
À Casablanca, comme partout dans le royaume, on a partagé le même sentiment : l’injustice de l’arbitre togolais. Dans une déclaration faite à l’AFP, mercredi, Mourad Bakkouri, avocat et membre d'un club sportif, a fait savoir que la Fédération marocaine doit protester vivement auprès de la CAF. «Il faut désormais réfléchir, si la situation de mauvais arbitrage perdure en Afrique, pour que les sélections marocaines de football participent à l'avenir à des compétitions en Europe et plus en Afrique», a ajouté ce dernier.
Les réactions, suite à cette mascarade, ne se sont pas limitées au monde du sport. «L'arbitre a intimidé et énervé les joueurs marocains par ses décisions incongrues», a estimé, pour sa part, Mohamed Salhi, professeur universitaire à Rabat. Maintenant que le mal a été fait, aucune décision ne pourra changer la donne. Le Maroc a, certes, quitté la compétition, mais avec la tête haute, comme a tenu à le souligner le sélectionneur national, Fathi Jamal.
«Les joueurs marocains ont accompli leur mission et ont répondu à notre aspiration. Nous avons disputé un match contre deux adversaires : le Nigeria et l'arbitre togolais. Le match était à notre portée, mais l'arbitrage a faussé tous les pronostics... Personne ne peut nier la brillante prestation de ces jeunes joueurs (marocains) qui sont dignes de la confiance placée en eux».
En deux ans, depuis la dernière édition, le sélectionneur national, Fathi Jamal, a réussi à former une équipe soudée et compétitive et qui a réussi à défier les grands bonnets du football africain. Et ce n’est pas Solmon Siassia, l’entraîneur du Nigeria, qui dira le contraire.
«La formation marocaine est une équipe coriace. Elle a tenu la dragée haute à nos joueurs et elle était plus proche de la qualification pour la finale», a déclaré ce dernier.
Maintenant que l’objectif est atteint, même si on aurait bien aimé voir les Lionceaux de l’Atlas disputer la finale de cette édition, il faut oublier tout cela et penser à la Coupe du Monde 2005 qui aura lieu l’été prochain aux Pays-Bas.
Par : Samir Boudjafad
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