Par Mohamed Mellouk
Mission accomplie pour le sélectionneur de l'équipe nationale juniors, Fethi Jamal, qui, avant de s'envoler pour le Bénin, hôte de la CAN juniors 2005, a déclaré qu'il "qualifierait le Maroc pour la Coupe du monde qui aura lieu l'été prochain aux Pays-Bas." Pari tenu pour le jeune cadre national qui a mené son groupe de main de maître vers une qualification en demi-finale ; qualification qui n'avait rien de facile puisqu'il y avait, à un moment, une certaine Egypte devant laquelle nos jeunots se sont brillamment illustrés en malmenant une équipe des Pharaons au physique impressionnant.
Tout au long de cette Coupe d'Afrique des juniors béninoise et jusqu'à présent, il faut reconnaître que nos futurs Olympiques n'ont rien à envier aux meilleures équipes africaines participantes. Combatif, mûr, efficace et solidaire, le groupe de Fethi Jamal cultive toutes ses qualités avec une grande aisance, alliant tout cela à un amour des couleurs nationales et à un réalisme indéniables.
Ce beau parcours jusque-là sans faute est tout à l'honneur d'un cadre qui a su patienter en dépit des critiques qui fusaient de plusieurs endroits. Il a su faire taire ses détracteurs par une compétence et un travail en profondeur à toute épreuve. Atteindre ce résultat n'est que la conséquence d'une longue expérience acquise en tant que joueur, international et encadreur sur les terrains nationaux.
Dans ce chapitre, il présente quelque similitude avec le coach national des seniors, Baddou Zaki, qui a su également gérer la pression qui pesait sur lui avant la CAN 2004 avec beaucoup de sagesse. Lui, le premier bénéficiant de la confiance et du soutien du président de la Fédération Royale marocaine de football, le général de corps d'armée Hosni Benslimane, n'a pas réagi aux critiques acerbes des empêcheurs de tourner en rond gratuits. Mieux encore ! Il les a humiliés devant des millions de Marocains qui l'ont fêté comme il se doit à son retour de Tunis.
Fethi Jamal, et à travers lui la FRMF, est parti en guerre contre le manque de confiance à l'égard de ces jeunes qui attendaient une chance pour briller, contre la langue de bois, contre le dénigrement dont certains continuent d'user pour le simple plaisir de détruire.
Ce groupe de jeunes, que bon nombre de Marocains découvre pour la première fois, a étonné par ses qualités qui, sauf imprévu, pourraient lui ouvrir toutes grandes les portes de la finale et pourquoi pas le sacre. En tous les cas, accéder aux demi-finales de la CAN juniors qualificatives pour la Coupe du monde, voilà de quoi s'enorgueillir.
Le Nigeria, premier obstacle avant la finale, ne doit pas constituer outre mesure un handicap pour les Lionceaux. Ce sera un adversaire coriace, mais les Green Eagles se souviennent-ils encore d'une certaine CAN 2004 en Tunisie ?
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