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Réforme du football marocain

Source : Al bayane

L'année 2005 a démarré avec un grand événement, la tenue de la réunion bilatérale entre le Premier Ministre, M. Driss Jettou et les animateurs de la FRMF, M. Housni Benslimane, son président, M. M'Hamed Aouzal, premier vice-président et M. Ahmed Ammor, secrétaire général et pilote du projet de réforme du football marocain.


La FRMF a arrêté ses objectifs en trois points majeurs et stratégiques:


1 - CONVENTION SUR LES TERRAINS ET PROBLEMES INFRASTRUCTURELS


On met là le doigt sur le mal du football marocain, celui de stades minables, mal gérés, mal entretenus et souvent l'objet de l'intervention de la police pour le rétablissement de l'ordre.
Franchement, s'il y a un ennemi qui salit l'image du pays, c'est bien un terrain de football, surtout maintenant qu'on diffuse notre championnat sur des chaînes arabes, dont certaines se servent à l'oeil et ne paient pas un dirham troué à la FRMF.



Et que penser de l'entretien des stades, le complexe Mohammed V, Moulay Abdellah ou Meknès et d'autres encore, qui sont retapés, à des coûts fort élevés mais qui rechutent, immédiatement après une confrontation internationale, dans la misère.


Que d'anecdotes racontées à propos de nos terrains de football, qui font peur, au point qu'on croit que c'est le poste de télévision qui est défectueux et non le terrain lors de la retransmission des matches. Et les commentateurs, tout autant que les caméras font état beaucoup plus de l'aire du jeu que des péripéties du match. Quand il pleut, on parle de glisse et de ski dans la boue, de Goulag quand il fait très froid et d'enfer quand il fait chaud.


Le spectateur, qui paie son billet n'a pas droit aux toilettes publiques, ni aux cafétérias, ni aux loges, ni à la restauration, ni aux magasins pour l'approvisionnement en produits dérivés, ni à l'infirmerie sur place, ni à rien du tout, dans des terrains qui sont démunis en tout, y compris en animation parallèle et fructueuse pour les petits commerces et les PME sportives.


La FRMF propose la construction du maximum de stades, chaque année, avec gazon artificiel ou semi-artificiel et dont la durée de vie peut aller jusqu'à 10 ans plus, avec une possibilité d'utilisation 24 heures sur 24, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige. Le stade ne doit pas être transformé en cimetière, selon le beau mot de l'urbaniste et philosophe Senseau, mais en lieu de vie, de bonheur et de spectacle.


Car qui plus que le public du football assure de l'animation, comme ce fut le cas pour Raja-OCS ou IZK-WAC, où le public s'est déplacé par dizaine de bus, en assurant le bon fonctionnement des petites économies domestiques, à Casablanca et à Khémisset où les commerçants de brochettes et de tajines ont fait leur meilleur chiffre de l'année.


Cela sans oublier que le football est créateur de petits métiers et d'embauche.


2 - ENVIRONNEMENT JURIDIQUE: LE FISC AU SERVICE DU FOOTBALL


Vaste sujet que celui de l'arsenal juridique, dans un pays qui a été novateur en la matière, mais dont les lois connaissent rarement des textes d'application, à temps et c'est ce qui s'est passé pour la loi sur le sport et l'éducation physique, dite loi du parrainage.


Il est vrai que le parrainage est considéré comme négatif, au moment où les résultats prouvent le contraire, pour le Raja notamment, auteur de plusieurs sacres africains!
On l'oublie souvent et si un contrat d'objectif est à prendre en considération, il faut le faire au niveau du résultat.


Mais le problème du parrainage, c'est qu'il encourage à une certaine fainéantise, avec la consommation des deniers publics, sans gestion adaptée au football, ni de contrôle ad hoc, c'est à dire qui se conforme à un cahier de charge ficelé et portant sur la pratique footballistique, disons pour résumer, semi-professionnelle.


Aujourd'hui, avec l'abandon du parrainage, au grand bonheur de technocrates analphabètes, soucieux de gestion dite rationnelle mais antisportive, pour la pratique corporelle de loisir ou de compétition, qui ne coûte même pas 1% des gros budgets des grosses entreprises publiques.


D'ailleurs on retiendra que pratiquement toutes les privatisations se sont faites contre le sport et à son détriment, hier pour la Régie des Tabacs et les autres vont veniré


Et on peut parler de véritable catastrophe et qu'à Dieu ne plaise si jamais Maroc Telecom adoptait la même politique, surtout que M. Abdeslam Ahizoune est devenu le soutien inconditionnel sans lequel on n'aurait eu ni les médailles d'El Guerrouj, ni l'exploit de la CAN 2004.


Il est vrai que le parrainage a fait son temps et c'est une bonne chose que le projet de la FRMF fasse état de professionnalisme.


Il faudrait donc qu'on ait une fiscalité adaptée à la réalité de la réforme et qui adopte un système de rétribution souple, destiné à la mise à niveau du football, quitte à l'imposer une fois reconverti dans le professionnalisme, avec une infrastructure homologuée, des encadrements de haut niveau, une formation professionnelle et un spectacle de qualité.


3 - SUBVENTIONS FINANCIERES


Avec ses moyens, la FRMF se propose de garantir des entrées de 105 millions de dirhams et s'attend à ce que l'Etat en verse 50 millions.


Jusqu'à la réalisation d'un programme, à long terme, qui court jusqu'en 2009, date de la mise sur pied d'une politique d'autosuffisance.


L'aide de l'Etat n'est pas destinée à être dépensée dans le fonctionnement ou à éponger les dettes, mais à assurer la dotation des clubs de centres de formation professionnels, avec l'élaboration de contrats avec les cadres et les joueurs et la mise sur pied d'assises destinées à faire des clubs (et non des associations!) des usines de productions de joueurs de haut niveau, destinés à alimenter la compétition nationale et à profiter aux équipes nationales.


Et puisque pour les équipes nationales on peut faire état de l'image du Maroc, le problème devient politique et c'est à l'Etat de les prendre en charge, à l'occasion des qualifications en Coupe d'Afrique des Nations ou en Coupe du Monde.


Voilà en gros ce que propose le Projet de réforme du football national, sachant que la Commission de Communication et de sponsoring de la FRMF, animée par un spécialiste, M. Abdelhamid Souiri pour ne pas le nommer, a arrêté les objectifs, destinés à vendre le produit football au plus offrant et à en tirer le maximum de bénéfices, pour assurer une véritable mise à niveau et réclamer le minimum de l'Etat, en attendant d'assurer des entrées substantielles à ce même Etat, quand le produit football sera professionnel.


Rendez-vous est donné pour 2009, à moins qu'on n'oublie ce qui a été dit mardi dernier et qu'on considère les autres secteurs plus prioritaires et qu'on continue à favoriser la précarisation générale et généralisée, qui a fini par tuer le football d'élite, au Maroc.


Belaïd BOUIMID

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