La réforme tant attendue aura finalement toutes les raisons de voir le jour. Le football national passe donc au professionnalisme. Ce sera dans quatre ans. Et il devra concerner dans un premier temps, en principe du moins, douze clubs qui auront répondu aux conditions consignés dans le cahier de charges.
Le fameux projet est donc plus que d’actualité. Il fallait l’aval de l’Etat. Son argent surtout.
Driss Jettou a dit oui, au grand bonheur de ses interlocuteurs Hosni Benslimane, M’hammed Aouzal et Ahmed Ammor. Rencontre plus que concluante donc, entre le Premier ministre et trois des principaux intervenants dans le football.
Ahmed Ammor se trouve être d’ailleurs l’initiateur du projet, mais il savait qu’il fallait un budget conséquent pour qu’il soit concrétisé. Lequel budget n’est bien entendu pas dans les cordes de la Fédération de football.
Le contrat-programme liant désormais les deux parties porte sur trois volets, à commencer pour celui de l’infrastructure qui, dans l’état actuel des choses, constitue une entrave à toute tentative de développement. Des stades répondant aux normes d’un football qui se respecte seront réfectionnés ou d’autres construits, à raison de quatre par an d’ici l’instauration de la nouvelle formule du championnat. Les pelouses actuelles ressemblent dans leur quasi-totalité à des champs de patates, par incompétence ou manque d’entretien, il est pour le moins heureux que l’on ait pensé à retenir l’option du gazon artificiel sachant que celui-ci présente désormais toutes les qualités de celui naturel mais sans ses inconvénients.
La formation n’est pas en reste, puisque constituant le deuxième volet dans cette convention Fédération-Etat. Les centres de formation professionnelle existant à travers le pays devront abriter des centres de formation en football. Leur aménagement pour les doter des conditions adéquates est à la charge de l’Etat qui s’engage à veiller sur leur réalisation dès le début des travaux.
Pour ce qui est des équipes nationales, toutes catégories confondues, l’Etat ne saura être insensible à leur préparation associant donc ses efforts et son argent à ceux de la Fédération…
Le budget nécessaire à cette mise à niveau qui s’impose depuis longtemps déjà, est estimé à 160 millions de dirhams par an durant ces quatre années en prélude au professionnalisme. La FRMF se propose d’y apporter une contribution dépassant les cent millions de dirhams, 105, plus précisément, le reste devant être assumé par l’Etat.
Question finances, cela a tout l’air d’être réglé comme sur papier à musique, mais il va falloir sûrement débarquer en cours de route tous ces parasites qui ont trop longtemps vécu aux dépens du football, tout en excellant dans les jérémiades et empêchant toute évolution dans le bons sens.
Notre football a pris beaucoup de retard. Il est temps de croire, pour de vrai au décollage. Quitte à devoir ignorer ceux qui choisiront de faire du sur-place et qui tenteront une fois encore, une fois de plus, de tirer le football vers le bas.
Et que la réflexion continue, concernant l’étage inférieur…Ce football dit aujourd’hui “amateur”, celui régional, celui au niveau des ligues, quartiers et douars, …Le football loisir, cela existe aussi.
Mohamed BENARBIA
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