Sur les trois formations marocaines qui entament le safari des compétitions africaines, ce week-end, l'Olympique Khouribga fait ses premiers balbutiements dans ces joutes en misant sur l'expérience de son entraîneur Mustapha Madih, acquise à la tête des olympiques marocains.
C'est avec des fortunes diverses que les africains du football marocain, en l'absence du Raja de Casablanca avec ses quatre couronnes continentales et exempt du tour préliminaire, négocieront cette première partie avec l'ambition de ne pas faire de la simple figuration.
Le football des clubs, bredouille la saison écoulée, a beaucoup à se faire pardonner sur le plan africain et réussir aussi bien que les équipes nationales. Face à l'AS Nianan de Koulikoro, un club créé en 1979 et finaliste de la coupe du Mali l'année dernière, les inexpérimentés khouribguis, hormis toutefois des Akkadar et Aakal, devront surtout éviter de trop se découvrir devant des maliens qui n'ont en jambes que trois journées en championnat et donc pas forcément au point.
La reprise en main de la formation de la cité des phosphates par Madih devait déclencher ce déclic pour une équipe réputée régulière mais qui s'est mal comportée depuis le début de l'exercice. Et c'est donc, dans leur première aventure africaine, que les joueurs vont aller se doper le moral et se fourbir les armes, car même si l'adversaire reste un inconnu, il recèle obligatoirement, en tant que produit malien, des talents et des qualités physiques.
Dans cette même coupe de la CAF, le CODM renoue avec les longs voyages après une première tournée en 1996 en C1 achevée en quart par le Zamalek. C'est à Dakar, devant le DUC (Dakar Université club) que les meknassis, qui passent une période délicate après avoir mené le bal durant plusieurs journées contraignant leur entraîneur suisse Raul Savoy à rendre le tablier, doivent espérer sortir de ce tunnel les menant des premières loges vers le milieu du classement et stopper ainsi cette ''hémorragie''.
Et comme pour l'OCK, l'issue à cette crise de résultats qu'ils traînent comme un boulet de canon bifurque sûrement via Dakar, surtout que les universitaires sénégalais ne sont pas mieux lotis avec seulement quatre points glanés en trois journées du championnat. Mardi en match avancé de leur championnat, ils ont plié l'échine dans cette rencontre de préparation devant le leader US Ouakam (2-1).
Les FAR en pole position
Les oppositions footballistiques maroco-sénégalaises ont souvent tourné à l'avantage des Marocains. Elles comptent dix victoires contre cinq défaites, dont la dernière remonte à la saison passée avec l'élimination du Raja au seuil des poules en ligue des champions par la Jeanne d'Arc, à l'issue des fatidiques tirs au but après une égalité parfaite à l'aller et au retour (2-0).
En champions league, ce sera à la formation des FAR, premier club marocain à s'adjuger ce titre en 1985, de baliser la voie aux autres. Devant le Ksar mauritanien, actuel leader du championnat local, les militaires ne doivent pas, du moins sur le papier, connaître une opposition sérieuse, ni vivre un après midi délicat.
La qualification se jouant en deux parties couperet, les joueurs de M'hamed Fakhir qui, au contraire, a tout à prouver dans ces compétitions, ont l'obligation d'assurer non seulement les trois points mais aussi le résultat au retour.
Ne disposant pas d'informations sur son vis à vis, les FAR, première équipe à représenter le Royaume dans une telle compétition en 1968 avec à la clef une demi-finale, n'ont pas perturbé leur planning d'entraînement mais une préparation psychologique, s'impose d'elle même pour que les joueurs ne versent pas trop dans le satisfecit et ne sous-estiment point des Mauritaniens qui n ont rien à perdre.
Vingt ans après, les militaires, doués de talents et assoiffés de titres, veulent réécrire le même scénario à l'instar de leurs aînés Timoumi, Khairi, Haidamou et Dahane et une nouvelle page de gloire.
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